dimanche 4 septembre 2016

Il appréhende la rentrée scolaire

cf : psychologie.com anne lanchon
L’anxiété d’un enfant avant la rentrée en maternelle ou au CP reflète le plus souvent celle de ses parents, estime la psychologue Fabienne Cattarossi. En prendre conscience permet de la mettre à distance et de le rassurer.

L’entrée à l’école maternelle puis celle au CP sont deux étapes importantes qui se traduisent parfois par des troubles anxieux avant la rentrée : agitation, insomnies… Leur problématique est cependant différente. Dans le premier cas, l’enfant ignore tout de l’école et redoute surtout la séparation, d’autant plus s’il n’a pas connu la crèche. Il aura donc besoin d’être rassuré sur la solidité du lien parent-enfant et sur son aptitude à s’adapter, seul, à un univers inconnu. Comment ? En amont, par des séparations progressives, un discours positif sur l’école et des mises en situation valorisantes. « À cet âge, son anxiété reflète surtout celle des parents : “Mon enfant s’intégrera-t-il ? Puis-je faire confiance au personnel éducatif ?” » précise la psychologue Fabienne Cattarossi. L’idéal serait, au moment de l’inscription, de se rendre à l’école avec lui pour rencontrer sa maîtresse et discuter avec elle des modalités de fonctionnement. Pourra-t-il, par exemple, conserver son doudou à la sieste ? S’il n’est pas prêt affectivement, on peut retarder la rentrée de quelques mois ou limiter la journée scolaire à une matinée. « L’entrée en maternelle marque aussi un cap pour le parent, note la spécialiste. Son enfant grandit et lui échappe, d’où des sentiments ambivalents (fierté, tristesse). Si la réaction dépasse le pincement au cœur, il se peut que le parent revive des situations de séparations douloureuses. Consulter l’aiderait alors à y voir plus clair. »