vendredi 14 décembre 2018

Tests psychotechniques

Les tests psychotechniques cherchent à refléter les principaux traits de notre personnalité. Deux caractéristiques prédominent : l’étude de nos aptitudes verbales et numériques, comprenez : le français et les maths !

Les tests psychotechniques, qu’est-ce que c’est ?

En évolution perpétuelle, ces tests mesurent nos aptitudes numériques, logiques et verbales. Ils comprennent des tests dits "classiques" (culture générale, mémoire, personnalité) mais aussi des tests plus récents comme les matrices, les décryptages, les carrés logiques, les tests d’observation…
Les tests d'aptitude verbale sont particulièrement importants. Il s’agit de maîtriser les subtilités de la langue française et faire preuve de rapidité. Entraînement préalable conseillé !

L’objectif de ces tests psychotechniques est d'évaluer au mieux nos capacités intellectuelles et la logique de notre raisonnement. Ce sont de très bons outils pour apprendre à mieux se connaître.

Comment fonctionnent les tests psychotechniques ?

Principalement, on distingue trois typologies de tests psychotechniques :

- Les tests d’intelligence : ils mesurent la capacité à s'adapter à un nouvel environnement, à découvrir ou intégrer de nouvelles règles ou contraintes, à analyser une situation et la synthétiser pour trouver des solutions.
- Les questionnaires de personnalité : QCM sur nos rapports aux autres, notre capacité d'écoute, notre rigueur, notre capacité à nous affirmer.
- Les tests projectifs : ils appréhendent globalement notre personnalité, sa structure, son organisation. Les plus connus sont le TAT (Thematic Apperception Test représentant des dessins) et le Rorschach (les fameuses taches d’encre à interpréter).

Les tests psychologiques quant à eux mesurent le "quotient émotionnel" (QE) : aspect relationnel, comportement en société, gestion des réactions, des sentiments.
D’autres tests plus techniques basés sur le "quotient intellectuel"(QI)
s’intéressent à notre logique, notre vivacité, notre manière de réfléchir. se décomposent ainsi :- Aptitude verbale - Aptitude numérique - Raisonnement logique - Attention- Mémorisation

Les tests psychotechniques, à quoi ça sert ?

Ces tests sont fréquemment utilisés dans les centres d'orientation, de bilan de compétences, les cabinets de recrutement, les grandes entreprises, pour l'accès à la fonction publique ainsi que pour l'admission à certaines grandes écoles. Il s’agit de mieux cerner le candidat, de définir un projet professionnel  mesurer sa compréhension, son esprit d'analyse et de synthèse, sa réactivité.

Phobie scolaire


Orientation

La rentrée est passée, la vie scolaire et la vie tout court reprennent leur cours normal. Normal ? Pas tout à fait. Car si vous avez des (grands) enfants en classe de troisième, de seconde, de terminale, peut-être des mots tels que « stage », « bac », « orientation », «APB », « études » … commencent-ils à venir troubler la relative quiétude des choses.
L’orientation est une grande affaire dans la vie des adolescents (et de leurs parents !).
Certains s’y intéressent, d’autres s’en détournent, d’autres stressent à son sujet, mais tôt ou tard l’heure des choix et de la confrontation arrive.
Car l’orientation, ce n’est pas qu’une affaire d’école et de notes. Nos adolescents, sous leurs airs parfois détachés, sont très sérieux en fait, et pressentent bien que leur orientation concerne leurs études, leur vie professionnelle, leurs choix de vie, mais plus largement le coeur même de leur identité. « Qui suis-je ? », voilà une question de taille à un âge où il est encore bien difficile d’y répondre. D’où des réactions parfois crispées ou évitantes, lorsque le sujet est abordé.
L’orientation, la vraie, touche au coeur de l’individu dans toutes ses dimensions, ce qu’il sait ou peut faire, ce qu’il aime, qui il est, quel est son parcours… L’orientation est une démarche globale de découverte de Soi.
"IL FAUT GARDER TOUTES SES POSSIBILITES OUVERTES LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE"... VRAI OU FAUX?
Face à un jeune qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire plus tard, la tentation est grande de lui conseiller une filière (très) généraliste, par exemple une série de bac S qui "laisse toutes les portes ouvertes". Or si cela peut être adapté pour certains jeunes, cela ne le sera pas nécessairement pour d'autres ! Certes, beaucoup d'ados ne savent pas encore quel métier ils veulent faire. Mais ces mêmes ados peuvent tout de même avoir des préférences en termes de matières enseignées  ou encore avoir une idée des métiers qu'ils ne veulent PAS faire. Commencer à se poser ces questions, et à tenir compte des réponses dans ses choix, c'est avancer doucement , mais sûrement, en toute sécurité, sur le chemin de l'orientation ! Pour aborder avec confiance l'avenir, et pour réussir, un adolescent a besoin d'être bien «ici et maintenant », suffisamment à l'aise et satisfait dans son cursus actuel. Il a besoin d'étudier de préférence ce qui ne lui sera pas trop désagréable, et d'y réussir sans trop d'obstacles ou de difficultés. A contrario, se retrouver dans une situation désagréable aujourd'hui, parce qu'on en escompte un éventuel et encore incertain bénéfice demain, est un calcul loin d'être toujours gagnant en matière d'orientation. En définitive, pour faire ses choix sereinement, il convient de se défaire de deux illusions :
- l’illusion que certains choix puissent (peuvent) être complètement "neutres", n'engager à rien, ne prêter à aucune conséquence. Choisir une section S, ou un bac général, c'est déjà un engagement, c’est décider de s'ouvrir une voie vers certains univers professionnels, et la rendre un peu plus longue vers certains autres.
- et, au contraire, l'illusion que les choix faits engageraient l'ado complètement et définitivement, qu'il n'y aurait aucun retour possible. Or, aujourd'hui, de nombreuses
passerelles existent entre les différents cursus ou formations ; certaines certes assez complexes, mais beaucoup de jeunes pourraient témoigner que rien n'est impossible ! "
IL FAUT CHOISIR SA SERIE DE BAC EN FONCTION DES ETUDES ET DU METIER QU'ON VEUT FAIRE"...
VRAI Ou FAUX?
Parfois oui... mais parfois non ! De fait, on a souvent tendance à surestimer l'importance du choix de la série de bac dans la stratégie d'accès au métier qu'on souhaite.
Oui, il est très recommandé de choisir S ou STI2D si on veut être ingénieur en électronique. Certes, pour être médecin ou vétérinaire, S est de loin la voie la plus pertinente. Et d'autres exemples pourraient être fournis.
Mais au delà de ces quelques cas, que de contre exemples...
Pour être infirmier ou chargé de communication, employé de banque ou pompier, éducateur ou concepteur de jeux vidéo, aucune "voie royale" n'existe. Tout au plus des séries de bacs généraux ou technologiques rendront elles l'accès à certains de ces métiers (un peu) plus  facile que des séries professionnelles. Mais ce qui compte et comptera avant tout, ce sont les qualités et les points forts du jeune ! Faire un bac L pour devenir infirmier, un bac S pour être magistrat, un bac STI2D pour être graphiste... Pourquoi pas ? Ce sont des stratégies pas forcément courantes, mais tout à fait valables si elles permettent dans l'instant à l'adolescent d'être en accord avec ce qu'il aime et sait faire au plan scolaire, et d'obtenir son bac, même si ensuite il se dirige vers une voie différente.
"CHAQUE ADO EST FAIT POUR UN METIER,  IL FAUT TROUVER POUR LEQUEL"...
VRAI OU FAUX?
Le mythe de la prédestination et du coup de foudre a la vie dure... en amour comme en orientation professionnelle ! Or... non ! Chaque ado n'est pas « fait » pour un métier, pour une vocation qu'il faudrait découvrir. Et tant mieux, car non seulement cette pensée est particulièrement stressante, mais en plus elle annule les immenses possibilités d’évolution et d’adaptation de l’être humain, sa flexibilité, sa richesse, sa plasticité cérébrale... Bien sûr, il y a pour chaque ado des types de tâches, d'activités, ou d'environnements qu'il aime plus ou moins, dans lesquels il est plus ou moins à l'aise. Bien sûr, il est important de repérer ces activités ou environnements.
Dans certains cas (certes peu nombreux) il peut même y avoir une forme "d'évidence" ou de vocation.
Mais dans la majorité des cas, beaucoup de possibilités restent ouvertes ; y compris des possibilités dont l'ado n'a pas conscience, des métiers dont il ne soupçonne pas l'existence, mais qu'on peut l'aider à identifier.
La magie des rencontres, des opportunités, et des parcours de vie fait en général le reste...
"SON PROJET EST IRREALISTE: IL FAUT QU IL COMPRENNE QU'IL DOIT L'ABANDONNER"...
VRAI OU FAUX?
Son projet est (ou semble) irréaliste... mais c'est son projet, celui qui le meut, le fait avancer sur le chemin de la vie. Critiquer négativement, déprécier ce projet, répéter "tu n'y arriveras pas", c'est prendre le risque que l'ado y perde sa source de motivation, se renferme sur lui même, évite dorénavant le sujet de la scolarité et de l'orientation. Car en fait, l'important est, qu'il ait un projet pour avancer : nos objectifs sont les gardiens de
notre motivation... la réalisation se fera (ou pas !) dans un second temps. Il aura d'ailleurs peut être changé d'avis au moment fatidique du réel choix de son orientation !
Il ne faut pas pour autant s'interdire de parler dudit projet. Comment ? En abordant les choses de manière rationnelle, par les faits : qu elles sont les voies d'accès ? L es tau x d'admission ou de réussite ? Quelle est la meilleure stratégie?
Que faut il faire dès à présent ? Quels sont les obstacles ? Que faire en cas d'échec ? Qu'en disent des personnes qui sont déjà passées par là ? Questionner un projet sur un versant "objectif" c’est rendre à l’adolescent un double service : lui signifier la confiance que les adultes qui l’entourent ont en lui ; et lui apprendre à mettre en place une démarche cognitive dans le réalisme, l'action, et l'anticipation. Cela lui servira de toute façon !
"IL N'ARRIVE PAS A CHOISIR, CAR IL N'AIME RIEN, RIEN NE LE PASSIONNE "...VRAI OU FAUX?
Un double malentendu est fréquemment à l'origine de cette impression:
D'une part, il n'y a pas nécessité à être passionné par sa vie professionnelle, mais
seulement à l'aimer suffisamment. Nous connaissons d'ailleurs tous des personnes qui
s'épanouissent beaucoup dans leur vie personnelle et leurs loisirs, et ont trouvé l'emploi qui leur permet de le faire. Ce peut être un choix tout à fait respectable.
D'autre part, nos ados n'aiment pas tant "rien" qu'ils pourraient nous le laisser penser
extérieurement. Parfois, ils aiment un peu différentes choses très variées, et on en conclut
un peu vite qu'ils n'aiment rien. Parfois aussi, ils ont de la difficulté à y voir clair sur eux
mêmes et dans leurs goûts, à faire le tri entre ce qui les rend heureux ou satisfaits et tout le reste. A nous de les y aider !
UN BILAN D'ORIENTATION PEUT ETRE UNE BONNE PORTE  d'ENTREE POUR REFLECHIR SUR SOI MEME ET SUR CE QUI NOUS IMPORTE VRAIMENT,AU FOND
.art cf http://www.cogitoz.com/Upload/Downloads/newsletters/2016_octobre_article_billet_psy_EA.pdf

jeudi 13 décembre 2018

Comment favoriser l'apprentissage

Les dernières découvertes en neurosciences sur le cerveau montrent ce qui permet à l’enfant en général et à l’enfant précoce en particulier de favoriser l’apprentissage et de conserver la motivation qui doit nécessairement l’accompagner pour qu’il soit réellement efficace.
L’apprentissage du jeune enfant, dès sa naissance, se fait par imitation. Les bébés imitent de façon irrépressible et cette imitation se fait dans un lien de confiance absolue avec leur entourage. Les bébés font confiance naturellement, cette confiance augmente dans le temps et est fondamentale dans les apprentissages. Le contexte social est très important : les enfants apprennent des personnes qui les entourent. L’expérimentation avec des robots montre que l’apprentissage se fait par association d’idées entre l’expression physique et la présentation d’un objet, d’où l’importance de l’expression des émotions, positives, négatives, pour la bonne compréhension de son environnement.
Ce processus d’imitation nécessite un réseau minimal de neurones.
Les recherches  du Dr Favre, sous l’éclairage des neurosciences, ont mis en avant qu’affectivité et cognition ne peuvent être séparés. Dans le cerveau, à tous les niveaux, se trouvent des neurones liés aux émotions et à la cognition. L’environnement affectif de l’enfant est donc très important et plus l’empathie (capacité à se représenter ce que l’autre pense) est élevée, plus les apprentissages seront favorisés.
Cela pose la question de la réciprocité en milieu scolaire (et avant aussi) pour l’enfant précoce qui a de fortes capacités d’empathie, et n’obtient pas forcément une réponse équilibrée. Par ailleurs, du fait de cette caractéristique, il ressent plus fortement que ses camarades le climat ambiant, qui lui est parfois favorable, parfois non.
Tout individu est mu par des motivations variées.

La motivation de sécurisation

Elle est intense au début de la vie et implique la satisfaction des besoins fondamentaux par une personne extérieure, d’être accepté comme un sujet en devenir. Cette motivation nécessite des règles et des interdits, favorisant une éducation de l’agressivité. L’enfant progresse en territoire connu, maîtrisé.  Au niveau de l’école, cela implique la nécessité d’une présence bienveillante pour accompagner positivement le processus d’apprentissage.
On pourrait donc dire que la première étape qui construit l’enfant et l’élève en devenir est cette période durant laquelle il apprend par imitation. Il a besoins de modèles stables et bienveillants, confiants dans ses capacités d’apprentissage, apportant une base émotionnelle sereine et encadrée.
Parallèlement à l’apprentissage par imitation,  automatisation, répétition, l’enfant se construit et grandit par activation du cortex préfrontal. Cela lui permet de prendre du recul, d’abstraire, d’inhiber les automatismes afin d’atteindre une certaine autonomie d’action, de pensée.. C’est ce contrôle inhibiteur du cortex préfrontal qui permet les apprentissages contrôlés, d’approfondir, de se questionner, d’abstraire, de changer de point de vue…
Cette période constitue un fort moment de déstabilisation émotionnelle et cognitive car elle nécessite de désinhiber les acquis. Il est donc nécessaire d’accompagner les élèves au moment de ces déstabilisations cognitives et affectives. Affectivité et cognition ne peuvent pas être séparées : l’état émotionnel des enfants interfère sur les capacités d’apprentissage, dans le traitement des informations, dans la construction de nos représentations. Les lobes frontaux ont la possibilité d’inhiber nos émotions et vice versa. Des émotions trop fortes font perdre le fil de la réflexion.
Le docteur Fabre a démontré que les individus fonctionnaient à l’aide de deux systèmes de motivation supplémentaires, utiles et nécessaires, appelés motivation d’innovation et motivation de dépendance, plus ou moins favorables en matière d’apprentissage.

La motivation d’innovation

Elle intervient au seuil du système de sécurisation, lorsque la frustration, l’ennui interviennent. Elle permet l’exploration, la résolution de problèmes. Le plaisir pris à résoudre des problèmes se nourrit lui-même, en interne, par référence à soi-même. La motivation d’innovation entraîne une sécrétion de dopamine. Une fois le processus d’apprentissage compris, l’enfant a moins besoin de sécurité, il devient plus autonome et le désir de comprendre est encouragé.
C’est cette motivation qu’il est primordial de faire émerger chez l’enfant précoce : encourager les questionnements, la recherche, la confrontation aux défis…
 
Or, selon le docteur Fabre, le système éducatif français est encore fondé sur le modèle béhavioriste, qui cherche comment agir sur un individu pour obtenir un résultat voulu, résultat qui est « bonne ou mauvaise note », « bâton ou carotte »,  par opposition à d’autres modèles dans lesquels on cherche dans chaque être humain la pulsion de réalisation de soi, la recherche de défis, de résolution de problèmes, qui serait plus favorable à l’enfant précoce.
On peut dire, pour imager les choses, que le principe de l’enseignement aujourd’hui consiste à « remplir un vase » au lieu d’allumer un feu au sens de faire briller une étincelle, étincelle qui s’allume dans les yeux de nos enfants lorsqu’ils sont en « mode innovation ».
A défaut de pouvoir atteindre rapidement et facilement ce système de motivation,ils risquent de trouver un réconfort dans un troisième système, celui de la dépendance.

La motivation d’addiction

C’est un système dans lequel se retrouvent beaucoup d’enfants en échec scolaire, entraînés dans cette voie malgré eux car leur pulsion agressive n’a pas été stoppée par une bonne compréhension de leurs émotions. Cela peut être le cas de certains enfants précoces mal accompagnés affectivement et cognitivement.
La motivation d’addiction permet de passer outre le sentiment d’inconfort et d’impuissance. C’est un parasitage de la motivation de sécurisation : un exemple qui pourrait être donné serait le plaisir éprouvé à se sentir nul, qui dispense à vie de faire des efforts et se révèle donc jubilatoire. Ce pourrait aussi être un attachement à des modes de fonctionnement, à un système de pensée qui permettent de projeter à travers un comportement violent ou agressif son impossibilité de reconnaître et d’exprimer ses émotions.
Dans le cas des enfants précoces qui vont mal, il est important de reconnaître l’enfant qui s’enferme dans ce système afin de trouver les leviers pour le faire basculer vers le système de l’innovation.
 
Scolairement cela reste possible avec l’appui et la compréhension des enseignants, à conditions que ceux-ci soient formés à :
  • apprendre à l’élève à gérer les nécessaires déstabilisations cognitives et affectives liées à l’apprentissage;
  • séparer l’erreur de la faute dans les apprentissages;
  • construire un mode d’autorité distinct de la domination /soumission : l’élève est un sujet en devenir, il peut dire non;
  • choisir l’affirmation de soi non violente, l’écoute et l’ empathie plutôt que la manipulation;
  • associer transmission des savoirs et socialisation;
  • choisir un système de valeurs prioritaire : réussite pour tous ou compétition.

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Remediation et rééducation cognitive

La remédiation et la rééducation cognitive sont des processus d'apprentissage qui ciblent les aires du fonctionnement neuropsychologique impliquées dans l'apprentissage et le fonctionnement quotidien de base. Ces processus utilisent des techniques conçues pour améliorer le fonctionnement des individus dont les fonctions cognitives telles que l'attention, la mémoire, le langage, les capacités visuo-spatiales et les fonctions exécutives.
Les buts de la remédiation cognitive sont de soutenir les capacités cognitives spécifiques affaiblies mais également d'apprendre des stratégies compensatoires. :
La remédiation cognitive cible  les fonctions neuropsychologiques suivantes : l'attention et la concentration ; la mémoire ; la planification ; le contrôle de son travail ou de son comportement ; le réajustement suite aux retours d'expérience. La remédiation est utilisée pour aider les enfants et les adultes présentant des difficultés d'apprentissage.
Les difficultés d'apprentissage peuvent entraver la progression dans le domaine du langage incluant la lecture, la compréhension et la communication orale, écrite, arithmétique, mais également la compréhension d'informations non verbales telles que la notion de l'heure, ou d'informations visuelles, ainsi que la compréhension des interactions et indices sociaux.
Des difficultés à se concentrer, à résoudre des problèmes, à s'organiser, à identifier des erreurs, et à utiliser les retours d'expérience de manière efficace sont également des points qui peuvent être améliorés grâce à la remédiation cognitive.
HAPPYneuron Pro propose de multiples programmes, validés scientifiquement, qui sont autant d'outils efficaces dans la remédiation cognitive.

lundi 19 novembre 2018

Dans quels cas, devez-vous passer des tests psychotechniques permis ?

Test psychotechnique en cas de permis invalidé

  • Votre permis est invalidé lorsque vous perdez la totalité de vos points.
Dans ce cas, une décision d’invalidation de votre permis vous est notifiée par le Ministre de l’Intérieur, décision qui s’appelle communément « courrier 48SI ».
  • Les conséquences d’un permis invalidé sont les suivantes : vous n’avez plus le droit de conduire et vous ne pourrez repasser votre permis qu’à l’expiration d’une période de 6 mois à compter du dépôt de votre permis à la préfecture de votre lieu de résidence.
Pour repasser votre permis, l’article L 223-5 du Code de la route prévoit que vous devrez vous soumettre à des tests psychotechniques, en complément d'une visite médicale.

Test psychotechnique en cas de permis annulé

  • L’annulation de permis est une sanction prononcée par un juge à la suite d’une infraction au Code de la route (exemple : gros excès de vitesse, alcool, stupéfiants au volant ,etc.).
  • Votre permis est, en règle générale, annulé avec une interdiction de le repasser pour une durée pouvant aller jusqu’à 3 ans maximum.
Conformément à l’article L 224-14 du Code de la route, vous pourrez repasser votre permis de conduire en vous soumettant préalablement à des tests psychotechniques.

Test psychotechnique en cas de permis suspendu

  • La suspension de permis de conduire est administrative lorsque cette mesure est prise par le préfet, et judiciaire lorsqu’elle prononcée par un juge.
  • A l’issue de cette suspension, vous n’avez pas à repasser votre permis de conduire, à la différence du permis invalidé ou annulé, mais vous devez vous soumettre à des tests psychotechniques (article L 224-14 du Code de la route).

lundi 12 novembre 2018

Le syndrome de l'imposteur

Les personnes qui souffrent du syndrome ou complexe d’imposture (1) doutent de leurs compétences. Cette forme courante de dévalorisation se retrouve fréquemment chez les enfants et les adolescents. La chronique de la coach scolaire et parentale, Nathalie Vancrayenest.

Le syndrome ou complexe d’imposture est lié à la peur de réussir. Les personnes qui en souffrent doutent de leurs compétences, ils attribuent leurs réussites à des causes extérieures. Elles vivent dans la peur d’être démasquées. Celui-ci s’accompagne de stress, d’anxiété, d’un sentiment de gêne et de honte. Les jeunes (comme les adultes) touchés par ce complexe vivent de véritables angoisses, des stress importants à l’idée de ne pas être suffisamment brillants, de ne pas être à la hauteur.
Comme chez les adultes, les enfants et les adolescents ne parviennent pas à demander de l’aide, car pour eux le risque est trop grand que les parents, les enseignants, les copains s’aperçoivent de l’étendue de la « supercherie ».
Leur estime de soi fragile accueille avec difficulté, les compliments et feed-back positifs. Car s’ils surestiment les compétences des autres, simultanément, dans un processus tout à fait irrationnel, ils les estiment incapables d’avoir une vision correcte des capacités de l'autre.
Les enfants, les adolescents pour protéger leurs systèmes de croyances (« Je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas si intelligent, si j’étais intelligent, je n’aurais pas de difficulté… ») adoptent deux types de comportements.
En faire toujours plus. Ces enfants, ces adolescents travaillent toujours plus pour l’école, ils ne sont jamais satisfaits même avec des notes frôlant ou atteignant la perfection « L’évaluation était nulle ! » « Un bébé réussirait cette interrogation ! ».
En faire un peu moins. Le sous-investissement est une formidable stratégie d’échec. Ils peuvent ainsi justifier l’éventuel échec. « Je n’ai pas assez travaillé », c’est plus acceptable pour une faible estime de soi que « je ne suis pas intelligent ». En cas de réussite, la chance pourra toujours être invoquée.
Ces deux stratégies renforcent les comportements qui amplifient à leur tour les croyances et la boucle est bouclée.

Des profils à haut risque


Tous les enfants peuvent à un moment ou un autre ressentir une expérience d’imposture. Mais il existe des enfants plus susceptibles d'en souffrir.
Les enfants et adolescents à haut potentiel qui rencontrent des difficultés d’apprentissage ne comprennent pas « pourquoi ils n’y arrivent pas », « pourquoi ils sont devenus stupides » et l’idée d’être des imposteurs s’imposent à eux comme une évidence. Les enfants combinant un haut potentiel avec un trouble DYS sont particulièrement vulnérables au syndrome d’imposture.
Les enfants et adolescents soumis à la manipulation d’un parent pervers narcissique sont de « bons candidats » au syndrome d’imposture. Comme le parent s’arroge les réussites de l’enfant (« c’est grâce à moi que tu as réussi ton devoir de maths ») et rejette sur l’enfant les échecs éventuels, ces enfants prennent l’habitude d’attribuer leurs réussites à des facteurs extérieurs et leurs difficultés à des facteurs personnels.

Il n'y a pas de remède miracle

Non, il n’existe pas de remède miracle au syndrome d’imposture. Certains parents pensent qu’en complimentant leurs enfants, en permanence, ils finiront par consolider leur estime de soi. Malheureusement, les enfants n’intègrent pas les compliments et peuvent même les trouver suspects.
Comme chez l’adulte, pour atténuer et en finir avec le syndrome de l’imposteur, il est important de consolider l’estime de soi, jour après jour.


Consolider son estime de soi


Pour construire son estime de soi, l’enfant doit se sentir en sécurité physique, émotionnelle et mentale. Ce sentiment de sécurité s’installera en lui au contact d’adultes attentifs et respectueux de ses besoins vitaux : manger, boire, dormir, protéger, cajoler…. Que les adultes qui l’entourent et s’occupent de lui soient émotionnellement stables et que ses émotions soient nommées, acceptées.

L’enfant a aussi besoin de signes de reconnaissance clairs. Il est aussi important que les adultes lui expliquent le monde, lui laissent le découvrir et l’expérimenter. Qu’il rencontre des règles compréhensibles et cohérentes.
Sur cette base de sécurité, il pourra développer son identité. Pour cela ses parents devront abandonner leur vision de l’enfant idéal et accueillir aussi bien ses forces que ses faiblesses et lui en faire prendre conscience. Si l’enfant, l’adolescent est respecté comme une personne à part entière (2) il se sentira aimable et capable. Il pourra à son tour respecter les autres.
Connaître ses racines familiales, favoriser les contacts avec les cousins, grands- parents aide aussi l’enfant à construire son identité. À l’adolescence ce sentiment d’identité sera nourri par l’appartenance à un groupe, une équipe.
Les parents pourront soutenir l’enfant dans son sentiment de compétence en lui faisant confiance, en évitant de le surprotéger. En lui accordant une autonomie en rapport avec son âge. Tous les enfants aiment faire seuls « moi tout seul ! ». Mais, chaque fois que nous faisons pour eux, plus vite qu’eux, nous leur envoyons le message qu’ils ne sont pas capables !
Pour en finir avec le syndrome d’imposture, il est important de ne pas mettre l’enfant en situation d’échec en ayant des attentes irréalistes. De lui offrir des occasions de réussite en dehors de tout contexte scolaire. Pensez à valoriser ses comportements positifs, ses réussites, si minimes soient-elles, mais toujours de façon mesurée.
Un compliment n’a pas de valeur lorsqu’il n’est pas circonstancié pour l’enfant, l’adolescent qui souffre du complexe d’imposture.
L’estime de soi est une assurance que l’on entretient, construit, développe toute sa vie et pour la vie.

lundi 3 septembre 2018

Prenez conscience de vos points forts

Lorsqu’on fait la liste de ses points forts, on a tendance à mélanger des éléments de nature différente : des compétences, des traits de caractère, des expériences … mais on oublie souvent d’identifier nos aptitudes cognitives.  Par Armelle Riou, Présidente de Mental’O.

Qu’est-ce que l’intelligence ?

“C’est ce que mesure mon test”, a répondu Binet, confirmant ainsi sa conception quantitative de l’intelligence. Le QI (que je ne remets pas en cause) propose un étalon unique et universel des facultés mentales mais le psychologue américain Howard Gardner (né en 1943) a bousculé ces croyances et élargi considérablement nos connaissances sur la notion d’intelligence. En 1983, il publie Frames of mind : the Theory of multiple intelligences(1), une approche révolutionnaire qui le fera connaître comme le père de la Théorie des Intelligences Multiples. Pour lui, “l’intelligence implique la capacité à résoudre des problèmes ou à produire des biens ayant une valeur dans un contexte culturel ou collectif précis”.
Après avoir étudié les capacités cognitives de publics particuliers : accidentés de la route, autistes savants, élèves en échec scolaire, il arrive à la conclusion qu’il y a plusieurs formes d’intelligence dont nous sommes tous dotés et que nous développons individuellement dans des proportions variables.

La théorie des Intelligences Multiples

Cette théorie veut que chaque individu utilise des facultés différentes pour accomplir diverses tâches. Mais plus encore, au cœur de cette approche, se trouve la certitude que l’individu peut progresser tout au long de sa vie et développer chacune de ses intelligences à divers degrés.
Pour ce faire, il suffit de les stimuler suffisamment. Grâce à des exercices simples de la vie quotidienne, des intelligences moins présentes peuvent éclore et des intelligences dominantes vont s’épanouir encore davantage. Encore faut-il prendre conscience des formes d’intelligence que l’on a particulièrement développées et celles qu’on laisse traîner au fond de cette formidable boîte à outils qu’est notre cerveau…


Quelles sont vos intelligences dominantes ?

Faites un petit exercice d’introspection et osez identifier vos intelligences dominantes selon les définitions suivantes :
L’intelligence intrapersonnelle
Howard Gardner la définit comme la faculté de se former une représentation de soi précise et fidèle, et de l’utiliser efficacement dans la vie.
L’intelligence interpersonnelle est la capacité à comprendre les autres, ce qui les motive, comment ils travaillent, comment agir avec eux.
L’intelligence kinesthésique est la capacité à résoudre des problèmes ou à produire des biens en utilisant tout ou partie de son corps.
L’intelligence logique est l’aptitude à la logique, aux mathématiques et aux sciences en général.
L’intelligence verbale : on l’appelle aussi intelligence langagière ou linguistique. Il s’agit de la capacité à utiliser le langage de façon pertinente pour s’exprimer et pour communiquer.
L’intelligence spatiale est la capacité à agir dans l’espace en s’en construisant une représentation mentale.
L’intelligence musicale ou auditive. Il s’agit de l’aptitude à reconnaître et à restituer les sons, les rythmes, les tonalités, voire à interpréter ou à créer des œuvres musicales.
L’intelligence naturaliste. Il s’agit de la capacité à reconnaître et à classifier les espèces présentes dans l’environnement et, plus généralement, l’aptitude à développer un savoir étendu concernant le monde vivant.
Les huit formes d’intelligence selon Howard Gardner*
, par La Rédaction