dimanche 4 décembre 2016

La réalité virtuelle guérit des phobies bien réelles

cf: http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/stress_angoisse/ps_2162_hobies.htm
Il existe des phobies plus ou moins importantes. La plupart des patients phobiques estiment qu’il n’est pas nécessaire de consulter un psychologue quand l’objet de la phobie peut être évité. Pour ceux chez qui la phobie devient envahissante au quotidien, il existe la thérapie comportementale cognitive (TCC). Celle-ci consiste à exposer le patient à ses peurs de manière progressive par la parole et par des mises en situation concrètes.......
Le traitement dure 6 à 8 semaines et s’avère efficace à 90 %. Mais les études menées depuis une dizaine d’années par le Pr Stéphane Bouchard, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en cyberpsychologie, ont prouvé qu’associer une thérapie cognitive classique à l’usage d’un casque de réalité virtuelle donnait de meilleurs résultats et plus rapidement.

Réalité virtuelle : l’ensemble du champ de vision bloqué par des stimuli

phobie avion
Equipé d’un casque, de lunettes et d’un capteur de localisation, le patient phobique est confronté à l’objet de sa phobie. L’ensemble de son champ de vision est plongé dans un monde virtuel qui n’a plus aucun lien avec le réel. Il devient acteur d’un autre monde en trois dimensions, qui change naturellement en fonction des mouvements de la tête et du corps. « La réalité virtuelle donne plus de contrôle au psychologue sur ce qu’il va faire à son patient. L’immersion progressive permise par la réalité virtuelle est moins violente que si on expose le patient à une vraie araignée ou à un vrai vol d’avion », explique le Pr Stéphane Bouchard.

La réalité virtuelle est-elle efficace à long terme ?

Les résultats d’une étude conduite par le Pr Bouchard en 2010 et menée sur des patients arachnophobes, montrent que la réalité virtuelle est efficace .
Même si l’on manque encore de recul sur ce concept nouveau, les travaux du Pr Bouchard ont prouvé que la réalité virtuelle était efficace pour lutter contre les phobies, même trois ans après la fin du traitement. « Des patients que j’avais suivis pour une peur viscérale de l’avion ont continué à prendre l’avion même après la survenue de crashs aériens très graves« , commente le Pr Bouchard.