Le premier entretien est une évaluation. Le psy tente de comprendre
les grandes lignes de votre problème pour poser des indications
thérapeutiques : psychanalyse, thérapie comportementale, familiale… De
votre côté, vous devez aussi lui poser des questions. Vérifiez ses
compétences : sa formation, à quelle école il appartient, etc.
Faites-vous exposer les modalités de la cure : tarif, fréquence, cadre
(face à face, divan, exercices). Il doit pouvoir expliquer sa démarche
honnêtement. Gardez votre sens critique en éveil, mais méfiez-vous de
vos projections : les reproches que vous lui adressez sont peut-être les
signes d’une résistance à vous engager dans une thérapie. Et si vous ne
le “sentez” pas lors de ce premier entretien, n’hésitez pas à en
consulter un autre.
Méfiez-vous des psys qui vous entraînent dans une relation de dépendance : le
but d’une thérapie est de vous conduire à plus d’autonomie dans la
gestion de votre souffrance. Pour savoir si votre psy vous convient,
fiez-vous à ce que vous ressentez. La sympathie que vous éprouvez pour
lui est un critère important, mais pas suffisant. On peut avoir de la
sympathie pour des charlatans. Vous devez avoir le sentiment que votre
psy vous écoute vraiment et que vous progressez. Attention à ceux qui
vous font croire aux miracles. Les psys ne peuvent garantir ni le
résultat de la cure ni sa durée, qui dépendent en grande partie de votre
engagement, de votre motivation et de votre difficulté, sauf pour les
thérapies centrées sur un symptôme spécifique – phobie, obsession. Fuyez
les psys qui sortent de leur cadre professionnel – par une invitation à
dîner par exemple – ou qui enfreignent le code de déontologie : secret
professionnel, respect de votre anonymat, de votre intégrité physique et
sexuelle…