mardi 12 mai 2015

Décrocheurs

 Les décrocheurs : leurs difficultés scolaires
Les décrocheurs se distinguent des autres élèves par leurs difficultés scolaires, et ce dès le début du secondaire. Par exemple, l’Insee constate que 53% des élèves décrocheurs avaient un niveau scolaire faible en lecture à leur entrée en 6e, en 1995, contre 22% des élèves non décrocheurs.
Un élève en difficulté dès la 6e, qui redouble au moins une année au collège : c’est le profil le plus courant des décrocheurs. Près de la moitié (46%) en font partie, selon l’Insee.

Ils ont des origines sociales plutôt modestes

Les décrocheurs se distinguent aussi par leur origine sociale. La proportion d’enfants de cadres est bien plus faible parmi les décrocheurs que parmi les non-décrocheurs (5% contre 18%). La proportion d’enfants d’ouvriers y est, à l’inverse, plus élevée (48% contre 31%). Leurs mères sont aussi moins diplômées, note l’Insee.
Ce sont par ailleurs  souvent des enfants de familles nombreuses et un peu plus souvent des garçons. « En lien avec leurs origines sociales modestes, les décrocheurs vivent dans des familles moins aisées financièrement », souligne l’Insee.

Parfois, ce sont de bons élèves qui ont connu des événements personnels difficiles

Un tiers des décrocheurs ont le plus souvent décroché dans un cursus préparant au baccalauréat. C’est dans ce groupe que l’on trouve le plus de diplômés : 43% ont en effet un CAP ou un BEP. Une partie d’entre eux avaient un bon niveau scolaire en 6e, et sont allés directement au lycée après leur classe de 3e. « De ce point de vue, ils ne se différencient pas vraiment des jeunes non décrocheurs », relève l’Insee.
Une part non négligeable de ces jeunes décrocheurs a vécu des événements personnels difficiles. Selon l’Insee, un cinquième a eu des problèmes de santé ayant perturbé sa scolarité, un quart a connu le divorce ou la séparation de ses parents et un quart un décès, une maladie ou un accident grave survenu à ses parents.
Par ailleurs, l’Insee précise qu’un cinquième des décrocheurs sont passés par des enseignements spécialisés au collège, notamment par une Section d’enseignement général professionnel adapté (Segpa).