dimanche 16 octobre 2016

cerveau gauche, cerveau droit

Que les choses soient claires : nous n’avons pas deux cerveaux, mais un seul, constitué de deux hémisphères, qui communiquent entre eux en permanence et nous sont tous deux indispensables.
Pourtant, de même que nous utilisons une main plus facilement que l’autre, nous nous servons plus spontanément de l’un ou l’autre de ces hémisphères. Pour la grande majorité d’entre nous, c’est le gauche. Quoi de plus normal ? N’est-il pas le siège de notre spécificité humaine – le langage – comme le prouvait dès les années 1860 le Français Paul Broca, l’un des premiers neurologues ? Sa découverte mena bientôt à la conclusion que cette partie était celle de la logique, du raisonnement, de l’intelligence. Bref, celle qui nous séparait de l’animal, tandis que son opposée, secondaire, sinon inutile, était le siège de l’instinct, des émotions et autres intuitions…
L’hémisphère gauche vivait son heure de gloire. Elle dura plus d’un siècle, jusqu’aux travaux qui valurent au neurophysiologiste américain Roger W. Sperry (www.rogersperry.org) le prix Nobel de médecine en 1981 pour avoir démontré que les deux cerveaux étaient aussi intelligents l’un que l’autre, mais que leurs raisonnements étaient différents

La difficile percée du cerveau droit

A découvrir

L’hémisphère droit

Il gère l’espace, l’intelligence globale, l’intuition, le sens artistique. Surtout, chaque information nouvelle passe par lui. C’est déstabilisant, il est donc le siège des affects négatifs.
Avec notre cerveau gauche, nous raisonnons de manière séquentielle, analytique, point par point. Le droit, lui, voit les choses globalement : il traite l’information de façon holistique. C’est toute la différence entre inspecter le terrain et sentir l’ambiance… Et ce n’est pas pour rien que nous commençons souvent par l’ambiance.
C’est en effet l’hémisphère droit qui gère – avec son approche globale – la nouveauté et tous les apprentissages,  Toutes les informations nouvelles passent donc par l’hémisphère droit, le gauche servant au stockage et à l’organisation plus précise et systématique de nos savoirs… De quoi faire taire ceux qui avaient trop vite mis de côté notre cerveau droit.
Mieux : à présent, c’est lui qui en met plein la vue aux neuroscientifiques rivés sur les clichés de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). L’avenir appartient « aux cerveaux droits », clame même le journaliste Daniel Pink, auteur d’un best-seller sur le sujet, L’Homme aux deux cerveaux (Robert Laffont, 2007). Spécialiste en créativité au sein du Boston Consulting Group, cabinet international de conseil en stratégie et en management, Luc de Brabandere, auteur de Pensée magique, Pensée logique (Éditions du Pommier, 2008), explique : « Une pensée linéaire et rationnelle marche bien dans un monde certain, dans lequel nous pouvons planifier notre avenir ; mais dans un monde incertain, complexe et en mouvement comme le nôtre, c’est fini. Ce qui fait la différence, désormais, c’est l’audace de s’ouvrir à la nouveauté, à l’imagination, à la capacité à sortir du cadre de ses compétences, avant d’y retourner et d’y appliquer raisonnablement ses nouvelles idées »… grâce à notre hémisphère gauche.
Si nos « deux » cerveaux semblent enfin reconnus dans leurs différences et leur interdépendance par la science, c’est encore loin d’être le cas dans la société, qui continue à privilégier l’hémisphère gauche. En nous obligeant à un traitement analytique et logique du savoir plutôt que global ou créatif, nos programmes scolaires en donnent une preuve. Or notre préférence cérébrale dépend principalement de notre éducation. « Si, aux États-Unis, des écoles commencent à proposer des programmes adaptés aux “cerveaux droits”, en France, nous en sommes loin : la majorité des gens ignore cette distinction des hémisphères et ne pense donc pas à lui imputer ses difficultés d’adaptation », remarque la psychothérapeute Béatrice Millêtre, qui reçoit régulièrement en consultation des jeunes « inventifs, extravertis, mais mauvais en classe ».
Et si vos petits – ou gros – soucis d’adaptation à votre environnement intellectuel tenait à votre usage intempestif de l’hémisphère droit ?
cf : http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/Etes-vous-plutot-cerveau-gauche-ou-cerveau-droit

vendredi 14 octobre 2016

Balayage corporel

La relaxation est une forme thérapeutique accessible à tous. Son but : nous permettre de retrouver la sérénité en faisant le vide en soi, et en faisant diminuer progressivement le stress qui nous envahit et affecte nos capacités psychomotrices.
Le but de toute relaxation est une détente musculaire et mentale afin de faire émettre par le cerveau des ondes de l’endormissement et donc de la détente physique et psychique. Sa pratique devient une nécessité pour un nombre croissant de personnes, plus particulièrement pour ceux et celles qui souffrent du stress quotidien. Plus on est actif et plus il faut récupérer. La relaxation rend optimiste, souriant et recharge le système nerveux et le système endocrinien pour faire face aux rigueurs de la vie.
Le training autogène de Schultz utilise la suggestion verbale et mentale de certaines sensations caractéristiques et correspondantes à l’état de relaxation détente. Ce sont les sensations de chaleur, de respiration calme, profonde, harmonieuse et la sensation de pesanteur qui sont le plus souvent utilisées.
Au phénomène de pesanteur correspond la décontraction musculaire et à la chaleur correspond la vascularisation. Ces deux phénomènes, vascularisation et décontraction, sont relaxants.
Cette méthode demande un effort mental de concentration.
le balayage corporel :La méditation par balayage corporel e coupe court au cycle du stress. Ce dernier, comme un enfant en caprice, deviendra de plus en plus virulent à mesure que vous lui accorderez votre attention. C’est en refusant d’entrer dans ce cercle vicieux et en vous en détournant que vous pourrez reprendre le contrôle et retrouver la tranquillité d’esprit nécessaire à une bonne gestion des crises ou des simples problèmes qui se posent. Le balayage corporel mobilisera toute votre attention, la détournant ainsi du stress, des tensions, des angoisses naissantes, faisant redescendre ces derniers tout naturellement ;
Comment pratiquer le balayage corporel
Installez-vous confortablement. Trouvez une position qui permette à votre corps d’être léger, libre, tout en se maintenant tout de même. Être affalé, effondré, ne vous permettra pas de respirer convenablement. Assurez-vous que vous ne serez pas dérangé durant une vingtaine de minutes, voire une demi-heure.
Fermez les yeux, efforcez-vous de mettre de côté toute source de stress. Vous ne pouvez pas les oublier, mais rien ne vous force à les observer. Cessez de leur accorder de l’importance, ne serait-ce que le temps de cette séance de méditation.
Commencez alors à porter votre attention sur votre corps. Commencez par les pieds, par exemple, et remontez le long du corps, en vous intéressant à chaque sensation. Vos pieds sont-ils posés ou pèsent-ils un peu au bout de vos jambes. Ressentez la sensation de chaleur ou de froid, la manière dont ils sont disposés dans vos chaussures. Vous pouvez faire bouger très légèrement vos orteils et ressentir la manière dont les muscles sont mis en jeu. Quand vous aurez épuisé tout ce que vous pouvez observer mentalement au sujet de vos pieds, remontez jusqu’aux chevilles et aux mollets. Sont-ils tendus ? Un peu douloureux à cause d’une longue marche ? Ressentez la manière dont vos vêtements pèsent sur eux. Sont-ils chauds ? Remontez alors jusqu’à vos cuisses en appliquant la même méthode, puis étendez-là à chaque partie de votre corps. Il vous faudra tenter de distinguer à chaque fois tout ce que vous pouvez ressentir. Rien n’est inintéressant, rien n’est trivial, toute information est bonne à recevoir, à observer. Celles qui ne vous intéressent pas immédiatement pourront faire sens plus tard ou simplement ouvrir à la voie à des informations plus riches par la suite.
En pratiquant régulièrement la méditation par balayage corporel, vous affinerez grandement vos perceptions de votre propre corps et vos sensations d’une manière plus générale. Vous disposerez également d’un outil pour couper court au cycle du stress et de l’inquiétude. Même en ne consacrant que quelques minutes à cette pratique, vous verrez votre niveau de stress diminuer rapidement et de manière importante.
Point d ancrage positif : Quand vous sentirez que votre corps se détend, maintenez les yeux fermés et imaginez que vous êtes avec la personne aimée, rappelez-vous un très beau souvenir ou revoyez un objet que vous aimez particulièrement. Cette concentration sur des personnes, des situations ou des objets capte votre attention . Bâillez. Le bâillement est source non pas de l’ennui, mais de la détente et du bien-être.Elle propose d’éveiller, en chacun de nous, le désir d’acquérir une meilleure connaissance de soi. Ses buts sont l’épanouissement de l’être et une transformation positive de son existence. En d’autres termes permet de développer une pensée positive afin d’éliminer la pensée négative avec toutes les conséquences qui en découlent pour soi-même et pour les autres. Ceci ne signifie nullement mettre des œillères sur le passé ou le présent et éviter toute responsabilité, mais plutôt de se dire que les erreurs d’aujourd’hui font la richesse de demain. Le passé devient ainsi un l’élément positif.
Grâce au calme et à la détente engendrés par cette relaxation dynamique, on peut répondre d’une manière plus saine et harmonieuse aux multiples agressions quotidiennes de nos cités que l’on nomme stress et sans engendrer des tas de maux psycho somatiques ou somato-psychiques.
Pour vous aider, il est possible de choisir une musique de relaxation qui,vous plongera peu à peu dans un état de détente.
Cette méthode qui peut se pratiquer à n’importe quel moment de la journée vous permettra de ne pas vous noyer dans le flot des soucis et des stress quotidiens. Appliquée le soir, cette relaxation très simple nous déconnecte des problèmes professionnels, évite bien des indigestions et nous permet de faire la paix avec nous-mêmes et avec les autres. En vous faisant lâcher prise, elle vous aide à gérer vos stress convenablement.

jeudi 29 septembre 2016

Déprime : pourquoi avons-nous le blues en hiver ?

A défaut de voir tout en noir, vous voyez tout en gris-morose comme le ciel hivernal ? Cette dépression saisonnière est directement associée au manque de lumière. Mais nous pouvons réagir et chasser ces idées noires.
« Spleen quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle …. » disait Baudelaire. Mais la déprime n’est pas l’apanage des poètes, nous sommes aussi nombreuses à subir ces coups de blues qui nous minent, surtout pendant les journées courtes et sombres de l’hiver. Un psychologue britannique a d’ailleurs établi que la journée la plus déprimante de l’année serait… le troisième lundi de janvier !
Selon le Dr François Duforez, praticien attaché APHP, fondateur du European Sleep Center à Paris, « environ 3 % des gens souffrent de dépression ; 6 % de dépression saisonnière et 15 % ressentent un désordre, un inconfort, une gêne dans leur vie quotidienne : ils ne se sentent pas bien ». Les fêtes de fin d’années sont passées, on hiberne toujours au chaud en mode marmotte ? Ce n’est pas forcément une mauvaise chose et il peut être doux d’apprendre à vivre au rythme des saisons.
« L’hiver est une période de repli sur soi, on se désengage des choses, on est dans une phase cocooning, il est important d’en profiter pour se reconnecter à soi, à son corps et à son bien-être », conseille la coach Sophie Machot (auteur du livre « Cultivez votre bonheur », aux éditions Eyrolles et du blog concentredebonheur.unblog.fr), qui raconte qu’une infirmière australienne avait noté dans sa carrière les regrets exprimés par les personnes en fin de vie et l’un de ceux qui l’avait le plus frappée était celui-ci : « Je regrette de ne pas m’être autorisé à être plus heureux ».

Certains sont plus exposés que d’autres

« Les personnes les plus touchées par la déprime sont des personnes à forte réactivité émotionnelle », explique le Dr David Gourion, médecin psychiatre. Emotives, elles sont très sensibles aux émotions négatives comme la tristesse. Or, quand on est très émotif et qu’on est soumis à un événement stressant, même minime, on a plus de risque de développer une réaction anxieuse.
Mais il existe des facteurs protecteurs qui préservent de la déprime : ce n’est pas la même chose si on est seul ou en couple uni ; si on a une famille aimante ou toxique. L’environnement professionnel joue également. Ces facteurs de protection sont puissants et ils peuvent être suffisants pour nous protéger de ces coups de déprime, mais si on cumule un tempérament hypersensible, des antécédents familiaux de dépression et un environnement affectif peu agréable, alors l’événement stressant risque d’être plus difficile à gérer.
Notre environnement compte beaucoup
On peut comparer notre cerveau à une voiture, dont la dopamine serait le moteur, c’est-à-dire l’énergie, le plaisir ; la noradrénaline serait le volant qui nous donnerait la direction à suivre et la sérotonine, l’alarme de la voiture qui nous préviendrait du danger. Notre environnement joue un rôle majeur sur le bon fonctionnement de ces neurotransmetteurs. Stressant, il va freiner la sérotonine : on aura alors tendance à l’hypersensibilité. Si la dopamine est freinée, c’est la panne de moteur. Cela intervient surtout dans le cadre d’un environnement peu gratifiant, propice à la frustration où on a la sensation d’agir par devoir. Un manque de noradrénaline intervient surtout dans un environnement complexe, avec beaucoup d’informations à gérer. D’où la nécessité de s’occuper de soi avec bienveillance, de bien s’entourer. Même quand il ne s’agit que de coup de blues hivernal.
Quand consulter ? Un coup de blues qui dure peut parfois masquer un problème plus sérieux. Peu importe le traitement choisi, si les symptômes persistent ou s’aggravent après une semaine ou deux, mieux vaut consulter son médecin généraliste.
cf : article

vendredi 23 septembre 2016

besoin d' estime sociale

Sommes-nous d’éternels enfants en quête de compliments? Non. La reconnaissance professionnelle nous offre une appartenance à un groupe, nous permet de valoriser notre singularité, et nous aide à donner corps et sens à des activités de plus en plus dématérialisées.
En fait, tu n’as aucune compétence. Tu as juste de la chance. » Marc, 32 ans, commercial dans une grande banque européenne, a d’abord cru qu’il avait mal entendu. Comment son « N+1 » aurait-il pu dire ça en entretien annuel d’évaluation alors qu’il avait « explosé » ses objectifs ? « J’étais celui de l’équipe qui avait fait le plus de bénéfices, témoigne-t-il. Au début, j’étais abasourdi. Puis je me suis demandé s’il n’avait pas raison. » Petit à petit, la confiance de Marc en lui-même s’est affaissée. « Au risque de paraître ridicule », ajoute-t-il, il a fini par appeler d’anciens employeurs pour leur demander si, vraiment, il était « si mauvais ». Ils l’ont rassuré, mais, au bout de quelques mois, ne décrochant qu’un silence poli en dépit d’une activité débordante, Marc a jeté l’éponge et donné sa démission, convaincu que, s’il était resté, il aurait sombré dans la dépression.

Un désir légitime d’estime sociale


Travail et reconnaissance font-ils bon ménage ? La psychanalyste Hélène Vecchiali a répondu à toutes vos questions.
Cet exemple extrême relève davantage du harcèlement que du quotidien rencontré par chacun d’entre nous, pourtant combien sommes-nous à attendre fébrilement ces fameux entretiens de fin d’année ? Combien sommes-nous à guetter cette occasion d’entendre enfin notre supérieur souligner ce que nous avons accompli de positif, nous dire « merci », nous augmenter, qui sait ? Bref, nous assurer de sa confiance ? Au fond, pourquoi y accordons-nous autant d’importance ? Après tout, qui mieux que nous-mêmes peut juger du soin que nous avons pris à accomplir nos tâches quotidiennes ? Toute la question est là : nous avons un besoin viscéral et intemporel de reconnaissance.
Car, explique la psychanalyste et coach Hélène Vecchiali, « le travail est dans son étymologie lié à la douleur et à la difficulté. Même ceux qui aiment leur métier fournissent des efforts. Il est donc normal d’avoir besoin d’être reconnu. Et puis reconnaître quelqu’un, cela signifie l’identifier : quand un enfant naît, il est reconnu par ses parents à la mairie. C’est ainsi qu’il va s’inscrire dans la société. Au travail, c’est la même chose : la reconnaissance n’est pas seulement quelque chose qui nous fait du bien comme ça de temps en temps. Elle nous offre une appartenance à un groupe et nous permet de forger une estime sociale de soi ». Mais nous ne sommes pas tous égaux face à ce désir : pour être persuadés de la valeur de leurs productions, certains ont besoin qu’on le leur répète dix fois de suite. D’autres veulent être reconnus en public et non pas en tête à tête : il faut que les trompettes de la renommée résonnent.

Des « bonnes notes » qui définissent notre valeur

René Fiori, psychanalyste et créateur du collectif Souffrances au travail

« Plus que la reconnaissance des salariés, c’est la question de la confiance qui se pose »
« Les salariés témoignent de leur nouveau statut qui est celui d’être interchangeables, d’être fondus dans des flux qui les dépassent. Dans des grandes entreprises où tout est systématisé, où tout fonctionne par protocole, leur place en tant qu’êtres singuliers disparaît. Le fait d’être reconnus, remerciés, félicités devrait les sécuriser. Sauf que… Confrontés à des situations économiques tendues, de nombreux managers ne peuvent plus dire ce qu’ils pensent et porter de jugement personnel sur le travail de leurs collaborateurs : leur appréciation est suspendue à des nécessités budgétaires, organisationnelles. Finalement, ce n’est plus la question de la reconnaissance qui se pose, mais plutôt celle de la confiance : celui qui est en face de nous ne peut plus exprimer vraiment ce qu’il pense de nous parce qu’il n’est pas libre. Son point de vue n’est pas stable et il peut varier uniquement en fonction d’indicateurs fi nanciers. Ainsi, quelque chose de fondamental se délite dans le lien social, et essaime dans la société civile. »
Le travail est noué à l’amour pour chacun d’entre nous. Quand nous étions petits, nos parents nous félicitaient pour nos bonnes notes et nous grondaient pour les mauvaises. Depuis, nous avons tous plus ou moins tendance à confondre la valeur de nos notes, c’est-à-dire celle du fruit de nos efforts, avec notre propre valeur, celle que nous représentions pour nos parents. Certains sont plus en attente que d’autres, car « leur estime de soi, leur reconnaissance d’eux-mêmes est fragile ou n’a pas pu se forger correctement, éclaire Hélène Vecchiali. En revanche, un enfant qui a été rêvé, désiré, porté, reconnu dans ses efforts par ses parents aura spontanément ancré en lui-même cette sensation d’être valeureux. Il sera moins en demande ».
Marion, 45 ans, fait partie de ces bienheureux qui ne doutent pas de façon névrotique de la qualité de leur travail, mais, dit-elle, « si mes supérieurs et mes collègues ne me félicitaient pas de temps en temps, je crois que je serais complètement perdue. Depuis des années, je remplis des fiches de synthèse sur ordinateur sans savoir vraiment qui les lit ». Rien de plus logique, assure l’économiste et psychanalyste Corinne Maier. Selon elle, notre vie professionnelle est de plus en plus virtuelle : « Dans un bureau, rien n’est vraiment concret. Nous fabriquons des choses immatérielles, donc difficiles à évaluer. Contrairement à quelqu’un qui répare des chaussures ou à une personne indépendante qui fait son chiffre d’affaires, la satisfaction du travail est peu liée à la réalisation d’un objet. Elle ne repose pas non plus sur le bien-être que l’on peut ressentir en accomplissant une tâche du début à la fin, puisque les fonctions sont “découpées”, détachées les unes des autres et cloisonnées. »
Résultat : nous disposons moins que jamais aujourd’hui des moyens de nous estimer. Nous sommes perdus dans le flou d’activités de plus en plus abstraites et parcellisées. Rien de tangible ne vient nous conforter. Nous dépendons plus que jamais du regard des autres : eux seuls peuvent nous soutenir et nous rassurer dans des environnements où les licenciements se multiplient. Dans une entreprise, la reconnaissance est d’ailleurs « un excellent moyen de doper les équipes », rappelle le psychanalyste René Fiori.

dimanche 18 septembre 2016

Boris Cyrulnik, un expert connu et reconnu

Devenir psychiatre pour Boris Cyrulnik est une évidence « dès l’âge de 11 ans. » Car cet enfant juif rescapé des rafles, avait besoin de comprendre les événements tragiques qu’il venait de vivre. Pourquoi ses parents sont morts dans un camp de concentration. Et pourquoi, à l’âge de 6 ans seulement, il a été arrêté par des hommes armés.
« À cause de la guerre, du fracas de mon enfance, je croyais que la psychiatrie allait m’aider à comprendre la folie du nazisme. J’ai donc été, très jeune, atteint par la rage de comprendre. Pour maîtriser ce monde et ne pas y mourir, il fallait comprendre. C’était ma seule liberté. La nécessité de rendre cohérent ce chaos affectif, social et intellectuel m’a rendu complètement psychiatre dès mon enfance. »
Pour aider les victimes de traumatismes profonds, Boris Cyrulnik a travaillé pendant près de 30 ans sur la notion de « résilience » : cette capacité de l’être humain à reprendre un développement sain après avoir été en état d’agonie psychique. Théorisée par la psychologue américaine Emmy Werner, cette notion a ensuite été vulgarisée et développée en France à travers une vingtaine de livres.
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Célèbre neuropsychiatre français, Boris Cyrulnik interviendra à la Semaine de la Mémoire le jeudi 22 septembre de 19h30 à 21h au Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine. Il échangera avec Denis Peschanski, historien membre du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires sur le thème « Mémoire et traumatisme ».
cf : http://www.semainedelamemoire.fr/actualites/boris-cyrulnik-un-expert-connu-et-reconnu

dimanche 4 septembre 2016

Rentrée : réussir son retour au travail

Blues d’après-vacances, stress de la rentrée… Le retour au travail après les congés d’été est parfois difficile. Les conseils de Patrick Amar, psychologue et coach de dirigeants, pour adoucir et réussir sa rentrée professionnelle.
cf : psychologies Margaux Rambert

Gérer le blues de la rentrée

Fin du  farniente et de la dolce vita, place au travail, à la routine, aux heures passées dans les transports… La reprise du travail après les congés d’été est parfois difficile. Et s’accompagne souvent d’un petit coup de blues.
« C’est normal, explique Patrick Amar, psychologue et coach de dirigeants. La rentrée professionnelle est une période de transition. On passe d’un état de grande liberté à un environnement de grande contrainte. Une période d’ajustement est donc nécessaire pour changer ses habitudes. » Et pour que ce vague à l’âme s’estompe…
Le conseil de Patrick Amar : « Il y a un deuil des vacances à faire mais il faut se dire que l’on va y arriver, car on y arrive chaque année. Pour se remobiliser et se réadapter, l’idéal est de se donner des objectifs modestes au début. L’intérêt ? Amorcer la pompe et nous permettre de nous sentir bien puisqu’on accomplit des choses.

Ne pas se laisser gagner par le stress de la rentrée

Qui dit rentrée, dit souvent période de rush. De reprise des dossiers, des réunions, des projets… Une effervescence qui contraste avec l’oisiveté si agréable des vacances. Une source de stress, aussi. « Tout n’est pas essentiel, prévient Patrick Amar. Il faut trier ce qui est urgent et important de ce qui l’est moins, ou pas du tout. » Le mot d’ordre pour combattre la pression ? Hiérarchiser. Les tâches, les priorités… « Etablir un rétroplanning peut être aidant : on fait une liste de ce qu’on doit avoir fini pour le milieu, puis pour la fin du mois… ».
Le conseil de Patrick Amar : « Evitez de procrastiner et de ne pas finir les choses. Aristote disait : "le commencement est plus que la moitié de la chose". Si on remet un sujet au lendemain, il va devenir encore plus urgent. Et on risque d’être pollués par des émotions négatives : frustration, culpabilité à ne pas aller plus vite, perte d'estime de soi... »

Continuer à cultiver les plaisirs des congés

Savourer des apéritifs en terrasse, prendre le temps de partager, en couple ou en famille, de bons petits déjeuners, marcher pour se rendre au travail… La rentrée ne sonne pas le glas de tous les plaisirs que l’on s’octroyait en vacances. Au contraire. « Il est important de prendre du temps pour soi et de ne pas faire l’impasse sur les moments de détente », commente le psychologue. Surtout la semaine de reprise.

Il appréhende la rentrée scolaire

cf : psychologie.com anne lanchon
L’anxiété d’un enfant avant la rentrée en maternelle ou au CP reflète le plus souvent celle de ses parents, estime la psychologue Fabienne Cattarossi. En prendre conscience permet de la mettre à distance et de le rassurer.

L’entrée à l’école maternelle puis celle au CP sont deux étapes importantes qui se traduisent parfois par des troubles anxieux avant la rentrée : agitation, insomnies… Leur problématique est cependant différente. Dans le premier cas, l’enfant ignore tout de l’école et redoute surtout la séparation, d’autant plus s’il n’a pas connu la crèche. Il aura donc besoin d’être rassuré sur la solidité du lien parent-enfant et sur son aptitude à s’adapter, seul, à un univers inconnu. Comment ? En amont, par des séparations progressives, un discours positif sur l’école et des mises en situation valorisantes. « À cet âge, son anxiété reflète surtout celle des parents : “Mon enfant s’intégrera-t-il ? Puis-je faire confiance au personnel éducatif ?” » précise la psychologue Fabienne Cattarossi. L’idéal serait, au moment de l’inscription, de se rendre à l’école avec lui pour rencontrer sa maîtresse et discuter avec elle des modalités de fonctionnement. Pourra-t-il, par exemple, conserver son doudou à la sieste ? S’il n’est pas prêt affectivement, on peut retarder la rentrée de quelques mois ou limiter la journée scolaire à une matinée. « L’entrée en maternelle marque aussi un cap pour le parent, note la spécialiste. Son enfant grandit et lui échappe, d’où des sentiments ambivalents (fierté, tristesse). Si la réaction dépasse le pincement au cœur, il se peut que le parent revive des situations de séparations douloureuses. Consulter l’aiderait alors à y voir plus clair. »

mercredi 24 août 2016

Dépression

Ref article : http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/depression/
Nous pouvons tous vivre des émotions comme la colère, la tristesse ou la joie. Habituellement, nous sentons que nous contrôlons  nos émotions et nous sommes capables de les gérer au quotidien.
Une personne atteinte de dépression ressent les émotions négatives  plus intensément et durant plus longtemps que la plupart des gens. Elle a plus de mal à maîtriser  ses émotions et peut avoir l’impression que sa vie se limite à une souffrance constante. La personne atteinte a ainsi de la difficulté à remplir ses obligations professionnelles, familiales et sociales.

Différentes formes de dépression

La dépression se manifeste sous différentes formes :
  • La dépression majeure : présence, pendant au moins 2 semaines, de symptômes de la dépression qui affectent de façon importante le fonctionnement général d’une personne.
  • La maladie affective bipolaire.
  • La dépression saisonnière : période de grande tristesse qui revient toujours au même moment chaque année. Chez de nombreuses personnes, ce sentiment apparaît habituellement à l’arrivée de l’hiver.
  • La dépression postnatale : présence de symptômes de la dépression chez une femme, généralement au cours des 6 mois suivant son accouchement.

Symptômes

La personne atteinte de dépression ressent plusieurs symptômes physiques et psychologiques. Ces symptômes sont présents la majeure partie du temps, pendant au moins 2 semaines.

Symptômes physiques

Voici les symptômes physiques de la dépression les plus fréquents :
  • fatigue;
  • manque d’énergie ou grande agitation;
  • problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez;
  • diminution ou augmentation de l’appétit, pouvant causer une perte ou un gain de poids;
  • diminution ou perte d’intérêt sexuel;
  • apparition de malaises tels que des maux de tête, des douleurs au dos ou à l’estomac.

Symptômes psychologiques

Les symptômes psychologiques les plus fréquents chez la personne atteinte de dépression sont :
  • une grande tristesse. Par exemple, la personne pleure souvent;
  • une très importante perte d’intérêt pour les activités professionnelles, sociales et familiales;
  • un sentiment de culpabilité ou d’échec;
  • une diminution de l’estime de soi;
  • de la difficulté à se concentrer sur une tâche;
  • de la difficulté à prendre des décisions;
  • des pensées suicidaires.

Quand consulter

Voyez votre médecin de famille ou un autre professionnel de la santé si vous souffrez au point où :
  • vos symptômes vous empêchent de fonctionner normalement;
  • vous avez de la difficulté à assumer vos responsabilités sociales, professionnelles ou familiales.
Un professionnel de la santé pourra évaluer si vous faites une dépression ou si vous avez un autre problème de santé qui présente des symptômes semblables. Pour bien vous évaluer, il aura peut-être besoin de faire un bilan de votre condition physique ou de vous prescrire des tests de laboratoire. Il vous proposera un plan de traitement adapté à vos besoins.

Traitements

La dépression est une maladie qui se soigne à l’aide de traitements reconnus. Ceux-ci permettent aux personnes atteintes de reprendre le contrôle sur leur vie et leurs activités quotidiennes. Plus la personne atteinte consulte tôt, plus elle se rétablira rapidement.
Dans la majorité des cas, la dépression se traite efficacement par une psychothérapie, par des médicaments antidépresseurs ou par une combinaison de ces 2 traitements.

Séances de psychothérapie

Les experts recommandent généralement la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter la dépression. Cette psychothérapie vise à modifier les pensées et les comportements problématiques de la personne et à les remplacer par des pensées et des réactions appropriées à la réalité. Elle aide aussi la personne à mettre en place des stratégies pour retrouver son équilibre.
D’autres thérapies peuvent aussi être appropriées selon les besoins de la personne.

Médicaments contre la dépression

Les antidépresseurs sont des médicaments qui rétablissent l’équilibre chimique du cerveau. Ils diminuent l’intensité des symptômes physiques et agissent sur :
  • les émotions;
  • la mémoire;
  • la concentration.
Protection et prévention
Il n’est pas toujours possible de prévenir la dépression. Cependant, si vous avez des symptômes associés à la dépression, vous pouvez agir dès aujourd’hui. Les conseils pour maintenir une bonne santé mentale vous aideront à changer certaines habitudes de vie. Ces changements ne vous guériront pas, mais ils vous aideront à améliorer votre état de santé et à réduire le nombre de facteurs qui empirent ou qui entretiennent votre état et l’influence de ces facteurs.

Facteurs de risque

La dépression n’a pas toujours une seule cause. Souvent, c’est une combinaison de plusieurs facteurs qui entraîne l’apparition des symptômes de la dépression (facteurs biologiques , facteurs sociaux , facteurs environnementaux)

Personnes à risque

La dépression peut toucher n'importe qui, sans distinction d’âge, de sexe, de statut social, de niveau d’instruction, de nationalité ou d’origine ethnique.

mardi 28 juin 2016

Corinne DEMACON Psychologue vannes: Phobie 1

Corinne DEMACON Psychologue vannes: Phobie 1: Le terme « phobie » renvoie à un vaste ensemble de troubles psychologiques, comme l’agoraphobie, la claustrophobie, la phobie sociale, e...

samedi 25 juin 2016

Réussir, échouer, repartir.

REF : Forcer le destin
J’ai choisi le succès, l’échec m’a rattrapée
Aude de Thuin et Jeanne Siaud-Facchin
Editions Robert Laffont, Juin 2016



Qu’est-ce que réussir sa vie ?
Qu’est-ce qu’échouer ?
De quoi la réussite est-elle le nom ?
L’échec est-il celui qu’on craint ?
L’histoire  d’un échec, une confession poignante d’Aude de Thuin, et l’analyse lumineuse de Jeanne Siaud-Facchin sur notre course à la réussite et ses multiples leurres.  
Réussir, échouer, repartir.
C’est l’histoire de la vie.

Aude de Thuin est l’une des rares femmes serial entrepreneuse. Elle a crée de nombreuses sociétés d’évènements et de forums comme Osons la France, l’Art du Jardin, le Women’s Forum et, avec aufeminin, Happy Happening la fabrique à Héroïnes. Elle est l’auteur de Femmes, si vous osiez chez Robert Laffont
Jeanne Siaud-Facchin est psychothérapeute et auteure notamment de L’enfant surdoué.
Dans un livre à quatre mains, elles décortiquent les mécanismes qui nous conduisent à poursuivre le succès à tout prix (et quel prix parfois !), à souffrir du regard des autres et à se prendre au piège des échecs qui peuvent broyer.
Avec courage et humilité, Aude de Thuin livre un témoignage de sa vie, de ses doutes, de ce mal si féminin qui consiste à douter de soi sans relâche. C’est aussi un livre sur l‘échec, sa perception très française, la solitude de l’entrepreneur, son désir de rebond, son burn-out, ses espoirs et ses déceptions. Sous le regard de Jeanne Siaud-Facchin, elle livre aussi de nombreux conseils pour tous ceux qui veulent comprendre nos mécanismes intérieurs, notre soif de réussite et de reconnaissance, notre quête de bonheur, et notre difficulté à trouver notre chemin.
Mais c’est aussi un livre qui aide à grandir, à méditer sur les valeurs qui nous importent, et finalement à privilégier l’amour de nos proches, à des chimères.
« Ma nature ne s’est pas calmée, malgré mon souhait que ma créativité se tarisse. Mais j’espère être plus heureuse de vivre« .
Et comme le disait Anatole France : « Pour accomplir de grands choses, nous devons non seulement agir, mais aussi rêver ; non seulement planifier mais aussi croire«

jeudi 26 mai 2016

Diminuer l'anxiété

Nous avons tous, à certains moments de notre vie, connus les sensations désagréables de l’anxiété. Battement rapide du cœur, accélération de notre respiration,, mains moites, tensions musculaire, la « boule au ventre » . Vous avez peut être connu ces « malaises » devant un défi, un problème que vous ne pensez pas pouvoir supporter. Dans cet état nous paraissons bloqués, incapables de nous concentrer sur nos tâches quotidiennes ou sur nos objectifs à long terme.
Il y a bien sur plusieurs techniques qui vont du changement de comportement a la réinterprétation des faits en passant par les pensées positives. En réduisant les signes d’anxiété, physiquement parlant, vos émotions vont devenir différentes car contrairement à ce que l’on pourrait penser ce sont les mouvements qui créé l’émotion.

1- Réévaluer la probabilité que l’événement menaçant arrive vraiment.
  Rappelez-vous vos pires peurs et préoccupations et demandez vous combien de fois vos peurs, vos craintes, vos préoccupations sont devenues réalités ? Nous surestimons en permanence une fin négative alors qu’en réalité cela n’arrive que très rarement. Le « scenario catastrophe » n’est qu’une projection que la personne elle-même , prenant en compte uniquement les pensées négatives augmentant ainsi sont état anxieux.
Réévaluez la situation en vous détachant de vos peurs et en restant sur des faits.
2- Ne vous inquiétez pas pour rien.
Même si un événement difficile à supporter nous arrive, nous sommes capables de le gérer en utilisant quelque habiletés et surtout grâce à notre capacité à résoudre les problèmes.  Nous devons nous apercevoir que si les événements négatifs font partie de la vie, nous les rendons plus intenses et plus douloureux en étant anxieux et en se « faisant du souci » Mettez votre focus sur la solution et non sur le problème. Votre objectif est de minimiser le problème et non de le rendre insurmontable à vos yeux embués par la peur.
3- Relaxez-vous et respirez profondément
En relâchant nos muscles, nous commençons à nous calmer, nous diminuons les tensions et éclaircissons nos pensées. En vous entrainant à la relaxation, vous pourrez ensuite l’utilisée en situation d’anxiété facilement.
Exemple de relaxation
Allongez-vous sur votre dos, les bras le long du corps dans une ambiance calme et de préférence sans bruit de fond telle que la télévision.
• Fermez les yeux et focalisez-vous sur votre respiration pendant une minute. Sentez l’air frais entrer par vos narines et l’air chaud en ressortir. Faites des respirations lentes et profondes.
• Certaines pensées peuvent se présenter à votre esprit, ne les bloquer pas, laissez les passer et revenez à votre respiration.
• Au fur et à mesure, vous vous sentez plus calme, plus tranquille. Plus vous vous concentrer sur votre respiration, plus votre corps se détend et votre esprit se tranquillise.
• Maintenant concentrez-vous sur votre façon de respirer. Prenez note mentalement de cette façon de respirer qui vous permet d’être plus calme, plus détendu. Vous pourrez utiliser cette manière de respirer au moment ou vous sentez monter l’anxiété pour vous ramener au calme.
• Concentrez vous sur les parties de votre corps que vous utilisez pour respirer. Sentez les différents muscles qui agissent pendant l’inspiration et pendant l’expiration.
• Mémorisez ces sensations pour les utiliser en cas d’anxiété.
• Mettez maintenant une main sur la poitrine et l’autre sur le ventre et notez les mouvements d’extension et de contraction de la poitrine et du ventre à chaque inspiration, a chaque expiration.
• Lorsque vous sentez que votre respiration est plus dans la poitrine, descendez là dans le ventre.
• Votre expiration doit être deux fois plus longue que votre inspiration
4- Rester conscient de vos réactions physiques et mentales
Nos réactions aux événements stressants peuvent devenir habituelles et malheureusement non contrôlées par nous-mêmes. Ces comportements automatiques peuvent nous conduire à toutes sortes de problèmes physiques, émotionnel ou psychologique, et quand cela arrive on ne peut pas les ignorer.
Ces réactions peuvent inclure des tensions musculaires, des crampes, des etats émotionnels néfastes et même des état de dépression.
L’antidote contre cette tendance de fonctionner en « pilotage automatique » est la pratique bien connu de « la pleine conscience » Pratiquer la pleine conscience signifie de porter son attention, méticuleusement au moment présent. Nous avons tous cette capacité d’avoir conscience du moment présent. Dans cet état de « pleine conscience » nous savons ce qui se passe à l’extérieur et ressentons ce qui se passe à l’intérieur de nous-même. En « pleine conscience », nous avons conscience de ce que nous sommes en train de faire, de voir, d’entendre, de toucher et que tout ceci arrive au moment présent.
Quand je mange, je mange. Quand je fais la vaisselle, je fais la vaisselle. Faites un effort, quand vous pensez à cette « pleine conscience » rappelez-vous que vous pouvez être encore plus conscient être présent à ce que vous faites. Cette habitude va vous permettre de ressentir plus facilement ce qui se passe à l’intérieur de vous-même, de votre corps et de votre esprit.
Utilisez votre respiration pour vous « mettre » dans le moment présent, dans un état de pleine conscience. Plus tard vous pourrez inclure d’autres sensations que la respiration, sans vouloir rien changer, simplement constater. C’est comme ça, aujourd’hui.
Lorsque vous vous sentez anxieux, perdu, confus, ramenez votre concentration sur votre respiration. Vous pouvez faire cela autant de fois que vous le désirez, ce n’est pas dangereux .

5- Vivez par rapport à vos valeurs
« Acceptation et Compromis » est une méthode qui encourage les personnes a accepter les pensées et sentiments négatifs et ne pas chercher à les réprimer ou les contrôler. Si l’on dirige notre attention loin de nos peurs, et que nous nous concentrons sur nos taches et objectifs, nous pourrions vivre une vie heureuse, malgré les peurs et préoccupation.
 Nous devons déterminer ce qui nous importe vraiment, ce qui a de l’importance pour nous. Nos actions doivent être en accord avec nos valeurs.
Vous connaissez sans doute cette phrase: « Mon Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, la sagesse d’en connaître la différence. »
Acceptons les sensations désagréables et les sentiments négatifs comme naturels et inhérents à l’être humain mais mettons en place des actions, en accord avec nos valeurs, nous permettant de nous sentir bien.
On ne doit pas apprendre à éliminer la peur, car cela n’est pas possible. On doit apprendre à la gérer. Un des moyens de passer outre nos peurs est d’avoir des stratégies.
Commençons à faire des choses qui nous font nous sentir mieux, sachant que nous ne sommes pas au mieux de notre forme, mais que ces sensations inévitables ne doivent pas nous empêcher d’avancer.

dimanche 22 mai 2016

Une manière fort simple de vous sentir plus heureux

Si vous ne savez pas comment vous rendre heureux, je vais vous donner pleins d’idées, comme par exemple prendre soin des autres,  faire des cadeaux, être gentil avec les autres. Votre stock de gentillesse étant inépuisable, vous pouvez en faire une large distribution.
Selon vous qu’est-ce qui contribue le plus à votre bien être ?
Être gentil avec vous-même ou avec les autres ?
Centré sur  soi ou centré sur l'autre dirait la PNL ?
 La croyance populaire invite,  lorsqu'on ne va pas bien, à s’occuper de soi, de se reposer est de faire quelque chose qui vous procure du plaisir.
Et bien la croyance ne se vérifie pas car selon les résultats d’une étude de 2016 être gentil avec les autres génère bien plus de bien-être que d’être gentil avec les autres. Le fait d'être gentil avec les autres pourrait contribuer à nourrir et développer les relations sociales.

L'étude a intégré près de 500 personnes devant effectuer des actes de gentillesse différents, et chez qui on a évalué le niveau de bien être. Dans le premier groupe les participants effectuaient des actes de gentillesse pour les autres, comme le ramassage des déchets ou l'offre d’une tasse de café à un ami. Les participants du deuxième groupe effectuaient des actes de gentillesse pour eux-mêmes comme le fait de prendre une journée de congé ou de faire plus d'exercice. Les résultats montrent que les participants se sentaient plus souvent plus fier d’eux-mêmes après avoir fait une bonne action pour les autres plutôt que pour eux-mêmes.
Les auteurs de l'étude donnent les explications suivantes :   "... en faisant de belles choses pour les autres, les individus peuvent ressentir une plus grande joie, un contentement et de l'amour, des émotions qui à leur tour vont promouvoir un plus grand bien-être général et améliorer les relations sociales et ainsi de suite. En effet, l'expérience des émotions positives fréquentes amène les gens à faire plus confiance aux autres, pour constituer des groupes sociaux plus inclusifs, et inclure d'autres individus dans leur sens du soi ».
En revanche faire de belles choses pour soi-même ... "... Ne semble pas conduire les individus à ressentir plus émotions positives et moins émotions négatives, peut-être parce que les avantages sont de courte durée .
De plus, les comportements centrés sur soi  de cette étude étaient souvent solitaires et présentaient moins d'opportunités d’améliorer les relations. En effet, l’inclusion d'autres personnes dans nos expériences semble être un élément important de d‘amélioration du bien-être ". "En ce qui concerne la quête du bonheur, la culture populaire encourage le fait de se centrer sur soi-même. Pourtant, des éléments substantiels de preuve suggèrent que ce qui rend plus souvent les gens heureux concerne avant tout sur les comportements sociaux donc centrés sur les autres.
Les personnes qui recherchent plus de bonheur ont bien souvent tendance à prendre soin d’eux-mêmes. Nos résultats suggèrent toutefois qu'elles peuvent être bien plus efficaces si elles choisissent de prendre soin de quelqu'un d'autre "
En faisant du bien aux autres, vous créez plus d'harmonie et d'entente entre les différentes aspects de vous même. Et c'est cet état d'alignement qui génère probablement du bien être. Adoptez une deuxième position de perception et demandez-vous : qu'est-ce qui pourrait faire plaisir à cette personne si j'étais elle, c'est-à-dire si j'adoptais son mode de perception et son système de valeur ? Puis revenez en première position (dans vos chaussures) pour matérialiser l'action de gentillesse. Une autre approche serait de regarder l'autre personne comme une partie de vous, tel que vous avez été plus jeune, ou tel que vous serez plus âgée, ou tel que vous auriez pu être dans une autre vie.
REF : http://pnl-info.typepad.com/pnlweblog/2016/05/une-mani%C3%A8re-fort-simple-de-vous-sentir-plus-heureux.html

jeudi 28 avril 2016

Comment surmonter la dépression



1 – Essayer de contrôler vos pensées
Plus vous vous sentez déprimé, plus vos pensées deviennent négatives et pessimistes. Ce qui vous déprime encore plus. Vous devenez moins capable de voir les aspects plus encourageants et de faire la part des choses. Plus vous vous sentez déprimé, moins c’est le temps d’essayer d’analyser et de faire le point : changez-vous les idées. Vous réfléchirez à vos problèmes dans les moments où vous vous sentez mieux
2 – Prenez le temps
Acceptez que le rétablissement prend du temps. C’est le plus souvent une question de mois avant que l’humeur, l’intérêt et l’énergie s’améliorent. Ne soyez pas déçu chaque jour qu’il en soit ainsi. Adaptez-vous à cette situation. Prenez soin de vous
3 – Gardez un certain niveau d’activité
En dépression, la motivation, l’intérêt, l’énergie et l’attention sont limités. Il est plus difficile d’être actif. Même si ça ne vous tente pas beaucoup toutefois, il est aidant de s’efforcer d’avoir quelques activités quotidiennes tout en respectant vos limites. Même si vous n’y prenez pas autant de plaisir que normalement, cela vous change les idées, vous stimule et vous donne une certaine satisfaction. Attention seulement de ne pas consacrer toute votre énergie limitée à des tâches routinières. Prenez un peu de temps, même si les tâches ne sont pas toutes faites, pour faire des choses plaisantes
4 – Intégrez des activités plaisantes
Profitez-en pour penser à intégrer des activités qui vous font plaisir dans votre mode de vie à plus long terme. Pensez à des choses qui répondent à des désirs ou des besoins significatifs pour vous: vous mettre en forme, développer des talents, apprendre dans un domaine qui vous intéresse, mettre de l’agrément dans chaque journée, partagez des intérêt avec vos proches, etc…
5 – Faites un peu d’exercice facile
Intégrer dans votre routine un peu d’exercices modérés. L’effet antidépresseur du sport est bien démontré, notamment en raison de son action sur certains neurotransmetteurs. Vous n’êtes pas sportif ? La marche rapide est une activité physique bénéfique. Profitez-en pour remarquer la nature !
6 – Identifiez les causes et les facteurs de dépression
Essayez de comprendre comment vous vous êtes retrouvé en dépression. Souvent il s’agit d’un combinaison de causes. Laquelle ou lesquelles sont plus déterminantes ? Que pourriez-vous changer dans votre vie pour être plus heureux ? Cela requiert souvent un changement assez important de ses priorités et de ses croyances. La croyance « Je n’ai pas le choix » est un grand obstacle au changement,
7 – Faites-vous aider.
Les traitements de la dépression couramment proposés sont la psychothérapie et les médicaments antidépresseurs.
S’adapter à la dépression, la comprendre et la surmonter peut être difficile et long tout seul, voire même impossible. La psychothérapie comportementale et cognitive peut vous aider à en sortir plus rapidement, à mieux en comprendre les causes, à faire des changements qui améliorent la qualité de votre vie et prévient la rechute, en vue d’une guérison complète.
Plusieurs recherches récentes ont montré une efficacité très réduite des antidépresseurs pour guérir la dépression légère à modérée. Ces études ont toutefois montré une meilleure efficacité pour traiter la dépression sévère avec la combinaison de médicaments et d’une psychothérapie brève indispensable.
Sources : mon expérience professionnelle de thérapeute, New England Journal of Medicine (Dr Erick H. Turner, Oregon Health and Science University),

dimanche 24 avril 2016

SANTÉ MENTALE: Quelle efficacité de la pensée positive?


Ces chercheurs de l’Université de Liverpool confirment, avec cette étude, l’efficacité du rappel de souvenirs et de l’évocation d’images positives à générer des émotions positives. Bien évidemment, il ne s’agit pas seulement de pensée positive, mais d’une thérapie cognitive connue sous le nom de Broad-Minded Affective Coping Procedure (BMAC) qui consiste à induire des émotions positives par le rappel d’événements autobiographiques positifs. Avec un soupçon de méditation.
De précédentes études ont montré la capacité de cette thérapie à générer les sentiments de bonheur et d’espoir chez des patients souffrant de psychose. Des émotions positives, comme le bonheur, l’espoir et la satisfaction de vie ont déjà été associées à un spectre élargi de pensées et donc un meilleur bien-être, une meilleure réalisation et image de soi et enfin un comportement plus positif. Enfin, l’augmentation de l’émotion positive est associée à une réduction du stress et de l’anxiété.
L’étude, menée par le Dr Peter Taylor du département psychologie de l’Université a invité 123 participants, recrutés en ligne, à autoévaluer leurs niveaux de pensées négatives (susceptibilité, dévalorisation, discrimination, honte de soi etc…), de bien-être social (sécurité, intégration, relations…) et de bien-être et de satisfaction de vie. Puis les participants ont été invités à se rappeler un souvenir positif récent, partagé avec une autre personne, puis enfin à pratiquer un exercice de relaxation de type méditation en pleine conscience. Pendant cette expérience, les participants étaient encouragés à savourer les souvenirs positifs.
L’amélioration du bien-être social : l’étude montre que la thérapie permet d’augmenter  » l’affect positif « , le sentiment de bien-être social et de réduire les pensées négatives. Globalement, ces résultats confirment, selon les auteurs, l’efficacité de la thérapie  » dans l’activation des émotions positives  » et son potentiel pour rétablir l’humeur chez les patients ayant des problèmes de santé mentale spécifiques tels que l’anxiété ou la dépression.
Source: Psychology and Psychotherapy: Theory, Research and Practice 20 April 2016  DOI: 10.1111/papt.12095 Emotional Response to a Therapeutic Technique: The social Broad Minded Affective Coping (BMAC)

dimanche 6 mars 2016

Vous souffrez de "bore out"

Dans le cadre d'un dossier à paraître prochainement , nous recherchons des témoignages de personnes souffrant (ou ayant souffert) de "bore-out"
cliquer sur ce lien :
appel-a-temoignages-vous-souffrez-de-bore-out-d-ennui-au-travail-

mardi 1 mars 2016

Thérapie cognitive

LES GRANDS PRINCIPES


 

• Une cognition, qu'est-ce que c'est ?

Le mot "Cognition" vient du latin "Cognito" signifiant : une pensée.

Le terme "Cognition" comprend l'ensemble des connaissances, des croyances et des représentations mentales d'une personne ; Dans un sens plus large, cela inclut également les mécanismes par lesquels cette personne acquiert de l'information (démarches d'apprentissage), la traite, la conserve et l'exploite.

Les cognitions sont liées à la perception, à l'éducation, à l'apprentissage, à la mémoire, à l'intelligence, à la fonction symbolique et au langage.

Plus simplement, on pourra retenir que nos "cognitions" sont nos croyances et nos pensées.

• Nos émotions sont le fruit de nos pensées.

C'est là le principe premier de la thérapie cognitive : ce n'est pas le monde extérieur qui est la cause de nos émotions et de notre humeur, mais seulement la représentation que l'on en a et les pensées qui nous traversent l'esprit.

Schéma d'après David Burns.


Si la dépression était la conséquence de conditions de vie difficiles, on devrait en théorie observer des vagues de cas de dépression en période de guerre, ou dans des pays touchés par la malnutrition. Or on constate plutôt le contraire (on se suicide moins en temps de guerre qu'en temps de paix, moins en Afrique qu'en Europe). En fait, il apparaît qu'une grande proportion des personnes souffrant de dépression ont une vie que d'autres pourraient considérer comme a priori satisfaisante, voire enviable : situation financière normale, famille aimante, pas de traumatisme particulier, pas de maladie organique, pas de pression ni de danger marquant.

En fait, la dépression n'est pas causée par l'environnement du sujet, mais par les pensées et les schémas mentaux qu'il emploie pour l'interpréter. C'est donc en apprenant à travailler sur ses cognitions qu'une personne pourra sortir de sa dépression. C'est précisément là le but d'une thérapie cognitive.


• Les distorsions cognitives.
Les cognitions étant par nature plus ou moins subjectives, elles peuvent conduire le sujet à une vision approximative, déformée, voire totalement inexacte du monde.
Chez le sujet dépressif, les distorsions cognitives, c'est à dire des interprétations et des représentations biaisées du monde privilégiant systématiquement une vision négative et pessimiste des choses, sont responsables de son incapacité à évaluer la réalité de manière positive ou neutre. Le patient ne semble plus capable d'objectivité.

Ces distorsions peuvent concerner des domaines plus ou moins importants de la vie d'une personne.

Aaron Beck a défini la dépression comme étant le résultat de distorsions dans trois domaines majeurs :
1.      Cognitions sur soi.
2.      Cognitions sur l'environnement (le monde et les autres).
3.      Cognitions sur l'avenir.
Ces 3 grands types de distorsions constituent ce que l'on appelle la triade de Beck. On peut les retrouver à des degrés divers chez tous les patients déprimés.

Exemples de distorsions cognitives chez un patient dépressif :
Cognition sur soi : "Je ne vaux rien", "Je ne suis pas à la hauteur".
Cognitions sur l'environnement : "Ce monde est pourri", "Les gens sont égoïstes".
Cognitions sur l'avenir : "Rien ne s'améliorera jamais", "C'est sans espoir".
Chez une personne dépressive, ces expressions ne sont pas de simples paroles en l'air destinées à attirer l'attention. Elle correspondent à la véritable représentation mentale qu'elle se fait du monde et d'elle-même.
 Le rôle du thérapeute est de faire prendre conscience au patient de ces distorsions cognitives, et de l'amener à une représentation plus "normale" et plus rationnelle des choses. Pour cela, il va, dans un premier temps, devoir apprendre au patient à devenir métacognitif, c'est-à-dire l'amener à réfléchir à la manière dont il pense. (cette capacité à réfléchir à la manière dont on pense apparaît habituellement chez l'enfant vers l'age de 6 ans. Elle tend à disparaître chez les personnes souffrant de dépression).

samedi 20 février 2016

Des intelligences multiples

Publié par Dav

Les surdoués sont-ils vraiment ceux qui réussissent brillamment les tests de QI ? De plus en plus de spécialistes soulignent d’autres aspects de l’intelligence et des potentiels humains. Comme l’intelligence émotionnelle et perceptive.
 
Christel Petitcollin, formatrice en communication et en développement personnel. « Officiellement, les surdoués représentent 2% de la population alors qu’en réalité, ils seraient 15 à 30% car ces tests n’évaluent que la partie émergée de l’iceberg. » Selon Maria Pereira-Fradin, «  Certaines caractéristiques non intellectuelles sont très importantes dans le phénomène : des traits de personnalité, la motivation et la créativité, que l’on peut évaluer. Le QI est une mesure d’intelligence globale intimement liée aux aptitudes demandées à l’école. Or, le haut potentiel ne se résume pas à cela. »
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Des intelligences multiples


En effet, des recherches scientifiques récentes aux États-Unis ont démontré que l’intelligence n’était pas unitaire mais plurielle. Pour le chercheur américain Howard Gardner, professeur à l’université de Harvard, il existe huit types d'intelligence : spatiale, verbale, kinesthésique, logico-mathématique, inter-personnelle, intra-personnelle, musicale et écologique. 
Très influent dans la recherche sur les enfants surdoués, le psychologue américain Robert Sternberg considère, quant à lui, que l’intelligence comporte trois volets principaux : 
  • l’intelligence analytique - logico/mathématique, verbale, académique -,
  • l’intelligence pratique
  • l’intelligence créative.
 
Le haut potentiel peut se manifester dans n’importe lequel de ces domaines. Et la créativité ressort comme un des axes de recherche les plus prometteurs.
Pour l’américain Daniel Goleman, psychologue de formation, ex-enseignant à Harvard, aujourd’hui président de la société Emotional Intelligence Services, la notion habituelle d’intelligence néglige un aspect essentiel du comportement humain : nos émotions.

L’importance de l’intelligence émotionnelle


Puisant dans les découvertes récentes de la biologie et de la psychologie, il a analysé les raisons pour lesquelles un QI élevé peut être un handicap et la maîtrise des émotions un atout. Self-contrôle, persévérance, motivation, respect d’autrui, aisance sociale sont quelques-unes des compétences qui définissent cette intelligence « autre » : l’intelligence émotionnelle. « Lorsque les sociobiologistes cherchent à expliquer pourquoi l’évolution a conféré aux émotions un rôle de premier plan dans la psyché, ils soulignent la prééminence du cœur sur le mental, explique Daniel Goleman. Nos émotions nous aident en effet à affronter des situations et des tâches trop importantes pour être confiées au seul intellect : le danger, les pertes douloureuses, la persévérance en dépit des déconvenues, la fondation d’un couple, la création d’une famille. Chaque émotion nous prépare à agir d’une certaine manière ; chacune nous indique une voie qui, dans le passé, a permis de relever les défis de l’existence. Les mêmes situations se sont inlassablement répétées au cours de l’évolution, et le fait que notre répertoire d’émotions soit inscrit dans notre cœur sous forme de tendances innées et automatiques atteste de sa valeur de survie. Toute conception de la nature humaine qui ignorerait le pouvoir des émotions manquerait singulièrement de perspicacité. L’expression Homo sapiens, l’homme pensant, est particulièrement malheureuse si l’on considère le rôle majeur que, selon les scientifiques, les émotions jouent dans notre vie. Comme nous le savons tous d’expérience, en matière de décision et d’action, l’intuition compte autant, sinon plus, que la pensée. Nous exagérons la valeur et l’importance de la raison pure, que mesure le QI, dans la vie humaine. Notre intelligence est pourtant inutile quand nous sommes sous l’emprise de nos émotions. »
Contrairement au QI, il n’existe pas de test simple permettant de mesurer l’intelligence émotionnelle. Bien que toutes ses composantes fassent l’objet de recherches importantes, certaines d’entre elles sont plus faciles à tester. L’empathie, par exemple, peut l’être en demandant au sujet d’interpréter les sentiments d’une personne à partir de l’expression de son visage.
A la différence du QI, l’intelligence émotionnelle n’est pas figée. Au contraire, chacun a la possibilité de l’améliorer, pour peu qu’il apprenne à reconnaître et à utiliser l’ensemble de ses émotions. « L’injonction de Socrate – "Connais-toi toi même" - renvoie à cette clé de voûte de l’intelligence émotionnelle, poursuit Goleman. Il faut être conscient de ses propres sentiments au fur et à mesure de leur apparition. Être dans la conscience de soi, cette attention permanente à son état intérieur. » Outre-Atlantique, quelques établissements scolaires ont déjà intégré des cours d’éducation émotionnelle aux disciplines déjà enseignées. Un programme qui offre un ensemble d’outils permettant de développer l’empathie, l’affection, la tolérance, la capacité de se mettre à la place des autres et une meilleure maîtrise des émotions.

L’intelligence perceptive


Les « surdoués » émotionnels développent souvent une autre forme d’intelligence, pourtant moins connue : l’intelligence perceptive. De nombreuses personnes, sans oser l’avouer, ont développé d’incroyables capacités perceptives : intuition mais aussi hyperesthésie – terme scientifique pour désigner le fait d’avoir les cinq sens dotés d’une acuité exceptionnelle - précognition, extralucidité, clairvoyance... « Plus vous êtes empathique, plus vous allez avoir la capacité de lire le langage non verbal et de capter des informations, assure Christel Petitcollin. De comprendre les autres au point de pressentir leur personnalité, leurs attentes et leurs pensées. Les personnes que j’ai pu identifier comme surefficients, vivent aussi, bien souvent, des expériences inexpliquées : de la télépathie aux rêves prémonitoires en passant par des états extatiques de paix et d’amour pur, de sensation de communion avec la nature, et parfois plus : comme la capacité à percevoir les auras, à ressentir des entités et autres présences occultes, à se souvenir de vies antérieures, à se connecter à d’autres dimensions... » Si ces capacités perceptives ne sont pas encore reconnues par la majorité de la communauté scientifique, certaines recherches tendent à démontrer leur existence et à changer notre regard sur l’être humain qui ne doit plus être simplement vu comme un cerveau sur pattes. Des recherches en neurosciences au Canada auxquelles collabore Corine Sombrun, écrivaine, compositrice, conférencière et exploratrice de la transe chamanique, vont dans ce sens. « Des électroencéphalogrammes de mon cerveau ont été faits en état de conscience ordinaire puis en état modifié de conscience. Les résultats ont prouvé que la transe n’était pas juste une théâtralisation mais modifiait de manière spectaculaire le fonctionnement des circuits cérébraux, et activait des zones dites "perceptives" (limbiques). Ce qui expliquerait pourquoi cet état me permet d’accéder à d’autres informations et, en quelque sorte, à une perception augmentée de la réalité. La grande aventure du XXIème siècle ne passera pas seulement par l’évolution des technologies mais aussi par la possibilité d’apprendre à découvrir l’incroyable outil que sont nos capacités perceptives. Comme le dirait Antonin Artaud nous avons tous besoin d’atteindre « un peu de cette réalité qui nous manque », de réconcilier les différents aspects de notre intelligence pour devenir cet humain qui, je l’espère, sera bientôt aussi fier d’être un "perceptuel" qu’un intellectuel. »
Commencer a penser à soi même c'est déjà faire partie de la solution.

jeudi 11 février 2016

Pourquoi consulter un psy ?


Après des événements douloureux, lorsque l’on rencontre des difficultés personnelles, faire la démarche d’aller voir un psy est déjà une étape difficile à franchir. Alors à l’heure du premier rendez-vous, l’appréhension monte. Comment bien aborder un premier entretien avec le thérapeute ? Comment se déroule une séance ? Quelques clés pour commencer une consultation psy le plus sereinement possible.
Si l’on manque de confiance, que l’on se sent déprimée ou que l’on est tracassée par de petits ennuis, le quotidien devient de plus en plus difficile à gérer. Il est important de se décider à consulter pour savoir où l’on en est et commencer à aller mieux.

Quel psy pour moi ?

Il est primordial de bien choisir son psy. Le thérapeute peut nous être recommandé par un médecin, par le bouche à oreille, la famille, des amis… Attention, il n’est pas conseillé de prendre le même professionnel qu’une personne qui nous est proche, on risquerait de se brider.
– Le psychologue est titulaire d’un Bac+5 en psychologie. Il n’est pas médecin.  Il s’intéresse aux comportements humains.-

Le premier entretien avec le psy

Avant l’entretien
Une petite préparation psychologique et mentale s’impose pour pouvoir établir un climat de dialogue ouvert et sincère. Au départ, la communication est difficile car la méfiance est souvent de mise, et les questions personnelles et intimes sont parfois douloureuses à aborder. Il faut en être conscient et essayer de se lancer, n’oublions pas que les psys sont tenus au secret médical.
En général, lors du premier rendez-vous, le patient explique les raisons de sa présence, ses motivations et le thérapeute va s’intéresser à sa personnalité et à l’environnement dans lequel il évolue. L’entretien prend en compte le passé et plus particulièrement l’enfance. L’échange verbal est plus ou moins développé selon le psy. A la fin de la séance s’ensuit une réflexion sur ce qui a été dit.
Contrairement aux idées reçues, psychologues, psychiatres et psychothérapeutes sont plutôt enclins au dialogue et proposent dans certains cas précis des tests : d’orientation, de réactions (pour les thérapies comportementales et cognitives)… Les psychanalystes, quant à eux, laissent libre cours à vos pensées et n’interviennent quasiment pas au cours de la séance pour le bon déroulement de l’analyse.
Consulter un psy est un véritable investissement personnel qui demande une grande implication au patient. Aussi, le lien établi entre le patient et le thérapeute doit être basé sur une relation de confiance et de coopération, sans quoi aucun progrès ne pourra être effectué.
Pendant la séance n’hésitez pas à poser des questions sur le « fonctionnement » de la thérapie, sa durée, les rendez-vous, ce qu’elle suppose, les tarifs… pour éviter tout malentendu.
La fréquence des entretiens varie 1 par semaine ou 15 jours quelques mois , et la durée entre 45 minutes et 1h. Toutes ces modalités seront spécifiées par le psy lors du premier entretien.

Et après ?

Le travail réalisé se poursuit chez soi, via des mises en situation ou des défis parfois demandés par le psy. S’impliquer dans un processus de changement demande des efforts personnels et du courage.  C’est un travail de longue haleine qui demande de la persévérance, mais qui peut se révéler très libérateur.
Après les premières séances, il n’est pas inutile de se poser des questions sur l’entretien, le contact que l’on a avec le psy, si l’on se sent bien… Car la bonne qualité de la relation avec le thérapeute est une condition sine qua non pour le bon déroulement de la thérapie. Si vous n’êtes pas à l’aise, parlez-en à votre psy, et si besoin tournez-vous vers un autre professionnel.

ESTIME DE SOI


L’hiver et son manque de lumière nous donne grise mine ? C’est le moment d’ouvrir et de faire rayonner notre boite à soleil intérieure !

 


Comme un coffre à trésor, nous pouvons cultiver en chacun de nous un endroit intérieur où nous conservons et collectionnons attentivement tous les moments de bonheur, de sourires, de rires et les instants de plaisir que nous rencontrons dans nos vies. Ainsi, face à des temps plus maussades, nous pouvons aller les retrouver pour nous ressourcer !
Facile à dire, pas si simple à faire… pourquoi ?
Parce qu’il faut encore pouvoir les capter ces instants ! Les voir, les reconnaître, les identifier pour ensuite les enregistrer. Et nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité à voir le bonheur et le positif autour de nous. Cela va dépendre de notre humeur, elle-même étroitement déterminée par notre confiance en Soi ! Voilà peut-être la clé de notre boîte à soleil… l’estime de Soi ! Il ne s’agit pas de se sentir le plus fort, le plus beau ou le plus intelligent, non sûrement pas. Mais se percevoir comme digne d’amour et de bonheur, s’aimer suffisamment pour s’autoriser à être précieux et unique, voilà certainement la clé qui change notre regard et nous guide vers nos trésors intérieurs.
L’estime de Soi, une quête de tous les jours que l’on débute dès le plus jeune âge et qui constitue sans doute un des éléments psychologiques les plus fondamentaux pour la santé mentale. Accompagner et apprendre à l’enfant à la faire grandir, c’est lui assurer des bases solides pour son épanouissement. Alors l’estime de Soi, parlons-en, reparlons-en et n’arrêtons jamais de la cultiver par tous les moyens !
cf cogitoz (février 2016)

mardi 9 février 2016

PHOBIE

Les phobies, des peurs excessives et irrationnelles vis-à-vis d’un objet, d’une situation, d’un animal, font partie des troubles anxieux les plus fréquents.
Quels sont les traitements en cas de phobies ?
Comment traite-t-on aujourd’hui les phobies ?

Phobie : des problèmes psychologiques très fréquents

Les phobies constituent des problèmes psychologiques très fréquents.
Il faut dire que l’origine des phobies est extrêmement variée : peur du noir, de rougir, des araignées, de la foule, du dentiste, de parler en public…
Les femmes sont deux fois plus concernées par les phobies que les hommes, excepté concernant la phobie sociale, désignant la forte anxiété générée par la nécessité de prendre la parole en public, de faire des rencontres, etc.

Vous souffrez d’une phobie : essayez d’abord la relaxation

La relaxation, la respiration profonde, le yoga, etc., sont des techniques qui permettent de diminuer l’anxiété et de prévenir l’apparition des symptômes d’une phobie : crise de panique, angoisse, transpiration, accélération cardiaque, difficultés à respirer…
Lorsque cela ne suffit pas, et que la phobie devient handicapante dans la vie quotidienne, un traitement s’impose.

Le traitement de référence des phobies : les thérapies cognitives et comportementales


Les thérapies cognitives et comportementales visent à reproduire dans un environnement sécurisant ou en imagination, la situation qui déclenche une phobie.
On apprend ainsi à mieux contrôler sa peur et à mettre en place une réaction adaptée. Il s’agit d’une sorte de désensibilisation vis-à-vis de l’objet de la phobie. Les thérapies cognitives et comportementales modifient ainsi les schémas de pensées et les réactions émotionnelles.
Article publié par Isabelle Eustache le 13/04/2012

dimanche 7 février 2016

Le syndrome de dyssynchronie

Il n’y a pas deux enfants intellectuellement précoces identiques. Cependant, les conséquences engendrées par cette spécificité sont bien souvent les mêmes. Elle se retrouvent, à différents niveaux, chez de très nombreux enfants. Elles résultent presque toutes d’un développement hétérogène des aspects affectif, psychomoteur et intellectuel de la personnalité de l’enfant. Jean-Charles Terrassier, spécialiste reconnu des enfants précoces, parle de dyssynchronie, ou plutôt de dyssynchronies au pluriel. Cet article emprunte beaucoup à ses travaux, qui font autorité dans le domaine. On distingue dyssynchronie interne et dyssynchronie sociale.
La dyssynchronie interne se manifeste au niveau affectif et psychomoteur. Elle peut être dans une certaine mesure exprimée lors de la passation d’un test de QI.
L’anxiété est un trait de caractère assez fréquemment répandu chez les enfants précoces. Leur maturité affective n’est pas toujours en adéquation avec le niveau des connaissances accumulées. Cela engendre chez l’enfant une relative impossibilité de traiter avec efficacité un trop grand nombre d’informations contradictoires. Il aura donc tendance à rationnaliser ou à ne pas supporter l’échec. Il est indispensable de laisser à cet enfant des moments de doute et de le placer face à des difficultés qui l’aideront à ne pas s’ennuyer.
Le problème le plus souvent posé aux parents d’enfants précoces, réside dans le décalage important généralement constaté entre capacités intellectuelles et motricité. L’obligation scolaire et l’organisation du système est bien sûr la raison principale de l’importance accordée à cette facette de la dyssynchronie. Il est bien évident qu’il est difficile pour un enfant en avance de plusieurs années intellectuellement d’obtenir la même performance dans des domaines plus « physiques », tels que les activités sportives ou graphiques. Bien souvent on constate même un certain retard sur des enfants du même âge. Cela handicape parfois l’enfant qui devrait bénéficier d’une accélération de son cursus et qui se la voit refuser pour cette raison. Il est extrêmement important de tenir compte dès le plus jeune âge de ce problème et de rechercher les solutions qui permettront de le dépasser.
Le résultat d’un test de QI peut donner des indications précieuses sur le niveau de dyssynchronie atteint par un enfant précoce. Dans le cadre des tests du type « Wechsler », une étude attentive des résultats obtenus subtest par subtest permet d’analyser les capacités de l’enfant dans les sphères « verbale » et « performance ». Il est généralement considéré qu’un écart supérieur à 15 points (soit un écart-type) au détriment du QI de performance aura un impact important sur l’équilibre entre motricité et développement intellectuel.
La dyssynchronie sociale est présentée par Jean-Charles Terrassier comme apparaissant entre l’enfant et son entourage, que ce soit le système scolaire, ou les autres enfants.
L’école, ou plutôt le système éducatif, n’est pas adaptée aujourd’hui à l’accueil des enfants précoces, même si de récents développements nous laissent espérer une amélioration prochaine. La progression scolaire, telle qu’elle est conçue ne laisse que peu de place à l’épanouissement des EIP. Elle a été imaginée à l’origine pour des enfants « standards », « normalisés » qui sont bien éloignés du profil classique de l’enfant intellectuellement précoce. Il est quasiment aussi délicat pour un tel enfant de s’épanouir dans une classe d’enfants « normaux » que pour un enfant « normal » dans une classe de déficients mentaux. Or, si la prise en compte des difficultés se fait à peu près bien pour les enfants qui ne suivent pas, il n’en va pas toujours de même pour ceux qui auraient besoin d’aller plus vite. Si les premières années de scolarité peuvent s’accomoder sans trop de dommages d’une telle réalité, le principal problème découlant de cet état de fait se manifestera plus tard, souvent au collège, voire au lycée. L’enfant, qui n’aura pas été habitué à travailler pour réussir, faute de challenge intéressant va éprouver beaucoup de difficultés à troquer un apprentissage intuitif contre des méthodes de travail rigoureuses. Souvent l’échec scolaire survient à ce moment là.
Face à ses camarades également, l’enfant précoce subira un décalage. Pas assez « physique » pour jouer avec les plus grands (parfois même les enfants de son âge lorsque le retard psychomoteur existe), trop en avance intellectuellement pour discuter avec les « petits », il va souvent avoir des difficultés à intégrer un groupe de copains. Cela est bien entendu amplifié à l’école et dans les activités péri-scolaires, puisque bien souvent le découpage des groupes se fait uniquement en fonction de critères d’âge. Le meilleur camarade pour un enfant précoce est certainement un autre enfant précoce. Des activités et loisirs spécifiques existent pour les EIP, mais sont encore trop rares. Il y a aussi la possibilité d’inscrire son enfant à des loisirs qui intéressent généralement les jeunes précoces, tels que les échecs, les jeux de rôle ou les activités du type micro-fusées.
La dyssynchronie n’est pas une maladie. C’est l’une des conséquences principales de la précocité intellectuelle et l’on voit que beaucoup de choses découlent d’elle. Il est indispensable de prendre rapidement les mesures qui permettent d’en atténuer les effets. Une détection précoce est sans conteste un facteur permettant de faciliter la mise en oeuvre de solutions adaptées. Il va falloir jouer sur l’environnement de l’enfant, si l’on ne veut pas qu’il soit, au prix de lourds sacrifices, obligé de s’adapter. Sans cela, les conséquences pourront se faire sentir de longues années, notamment au niveau social. Tout le travail des adultes va être de proposer à l’enfant un environnement qui réponde le mieux possible aux besoins particuliers qu’il manifeste.
http://www.enfantsprecoces.info

samedi 23 janvier 2016

Psychologie positive : donnez confiance à vos enfants

Et si nous regardions le verre à moitié plein plutôt que celui, à moitié vide ? Populaire et ancrée en Amérique du Nord, la psychologie positive repose sur des notions d’optimisme, d’empathie, de respect et de valorisation de l’autre. De quoi constituer le socle d’une éducation en somme.
Si le champ classique de la psychologie nous invite à travailler sur le stress, les angoisses ou les souffrances, l’approche dite ‘positive’ propose de focaliser sur nos points forts. Ou sur ceux des autres : nos enfants ou nos petits-enfants par exemple.
Le fait de valoriser un enfant et d’insister sur ses qualités booste la confiance qu’il aura en lui. « Mis en pratique dès le plus jeune âge, ces principes augmentent les chances de réduire le stress, optimisent les potentiels, développent la force de caractère des enfants et préviennent la dépression », confirme Julie Bazinet, dans son ouvrage ‘Eduquer les enfants avec la psychologie positive’.
Cessons de nous comparer les uns aux autres…
Docteur en psy chologie, professeur à l’Université Anglia Ruskin au Royaume-Uni, le Pr Ilona Boniwell explique également que les jeunes boostés à la psychologie positive seront plus créatifs et entreprenants que les autres. Plus sociables aussi.
Pour en faire des optimistes, apprenez-leur par exemple à ne pas se comparer aux autres ! « C’est simple, si vous souhaitez être malheureux, trouvez quelqu’un meilleur que vous, et comparez-vous », ironise-t-elle. « Mais quel que soit ce que vous accomplirez, vous trouverez toujours mieux… »
Conclusions : vous serez systématiquement insatisfait…
Enfin au quotidien, ne mégotez pas sur les compliments lorsque votre enfant a fait des efforts en vue de tel ou tel objectif. N’hésitez pas à le solliciter pour qu’il développe une idée ou pour lui demander son avis. Il en sera très fier. Développer également des activités communes

Destination Sante

Des enfants épanouis grâce à la psychologie positive Par Cyril Cournoyer

"Il faut que l’enfant se sente aimé de manière inconditionnelle, quoi qu’il fasse."

Agnès Dutheil est une maman qui a été, comme toutes les mamans, confrontée aux questionnements existentiels de ses enfants quand ces derniers étaient adolescents.
Infirmière dans un service de cancérologie, elle s’est rendue compte que les personnes qui affrontaient la mort avaient presque les mêmes questions sur la vie et son sens que les plus jeunes.
Elle a alors décidé de se consacrer à des ateliers de développement personnel, pour tenter d’avoir des réponses à ces questions et en faire profiter petits et grands.
Son ouvrage La psychologie positive avec les enfants est une véritable mine de conseils pour rendre nos enfants libres et autonomes. En voici quelques-uns.

Vous dites que les questions des ados rejoignent parfois les questions que se posent des gens à l’hiver de leur vie…
Agnès Dutheil - Oui en effet, à la différence près que les personnes confrontées à la mort se demandent « qu’est-ce que j’ai fait de ma vie » alors que la question que se posent les jeunes est : « qu’est-ce que je vais faire de ma vie ». Mais à tout âge, la quête de sens est primordiale.

Trouver du sens à ce que l’on fait semble être la base d’une éducation sereine…
Agnès Dutheil - Oui, on vit dans une période tellement anxiogène qu’il faut trouver du sens à ce que nous faisons et l’expliquer à nos enfants, afin qu’eux aussi trouvent un sens à leur vie. Il est important par exemple de leur expliquer à quoi ça sert de bien travailler à l’école, car s’ils ne comprennent pas l’intérêt, ils n’auront aucune envie de faire des efforts « pour rien.

Et quand ils font des bêtises, vous trouvez une façon de positiver cela !
Agnès Dutheil – Parce que les bêtises font partie de l’apprentissage, ce sont même des « opportunités d’apprentissage ». Il est nécessaire de l’aider à tirer les conclusions de ses erreurs pour assimiler de l’expérience.
Cela ne peut pas toujours se faire tout de suite, mais c’est par ses propres expériences que l’enfant grandit et s’autonomise.

Vous évoquez aussi l’importance de savoir NOMMER ce que l’on ressent.
Agnès Dutheil - Oui, mettre des mots sur nos sentiments est très important. Si l’on pouvait exprimer plus facilement ce que l’on a à l’intérieur, on rentrerait moins souvent en conflit, puisque la discussion serait plus aisée. Dans les écoles maternelles, je souhaiterais qu’il y ait très tôt des émoticônes destinés aux enfants pour que ces derniers puissent exprimer comment ils se sentent. Énervés, tristes, joyeux, déçus, émus… quand on peut identifier nos émotions, on peut ainsi mieux les gérer.
Dans votre ouvrage, vous parlez de quatre piliers essentiels à une éducation bienveillante : l’amour, l’empathie, la confiance et la gratitude. Pouvez-vous détailler en quoi ce sont des cartes maitresses ?
Agnès Dutheil - L’amour et l’empathie sont bien sûr essentiels. Il faut que l’enfant se sente aimé de manière inconditionnelle, quoi qu’il fasse. Parfois, il va dire quelque chose qui nous dérange. Par exemple : « je n’ai pas envie de faire un bisou à Mamie parce qu’elle ne sent pas bon. » On va trouver sa remarque sévère, mais c’est important que l’enfant sache qu’il peut nous le dire et que l’on peut l’entendre. Il ne faut pas juger sa remarque mais tenter de la comprendre, être ainsi en empathie avec lui. L’empathie est d’ailleurs surtout une « qualité de présence. » Notre enfant doit savoir qu’on est toujours là pour lui, et qu’on ne le jugera pas.
Cela rejoint d’ailleurs la confiance. Si l’enfant sent qu’on lui fait confiance, ça va lui donner des ailes, il sera capable de tout faire. Si, en revanche, on ne lui fait pas confiance, tout s’effondre, et en premier… la propre confiance qu’il aura en lui.
Lui dire qu’il est « génial », c’est bien, mais c’est encore mieux de lui expliquer en quoi il l’est. Cela l’aide ainsi à augmenter sa confiance en lui et ses ressources.
Plus on les valorise, plus ils ont envie de nous montrer à quel point ils peuvent faire encore mieux. D’ailleurs, chaque enfant a au moins un vrai talent. Et s’il travaille ce talent, adulte ce sera un cador dans son domaine d’expertise, et non pas un ingénieur moyen qui se retrouvera en thérapie à 40 ans avec le sentiment d’être passé à côté de sa vie.
Il faut donc les accompagner dans leur voie, en restant à leurs côtés. Un peu comme quand on apprend à un enfant à marcher : on ne le tient pas mais on reste à proximité. On ne le pousse pas, on ne le tire pas. Il sait qu’on est là, tout près, mais il marche seul.
Et enfin, la gratitude : quand elle est exprimée ou écrite, pas juste pensée, elle libère de la sérotonine dans notre cerveau, qui est l’hormone du bonheur. Savoir remercier, apprécier, profiter… cela a le même effet qu’un antidépresseur.
On peut entrainer ses enfants à voir ce qui est beau, ce qui est bien. Par exemple, en leur demandant chaque jour quelle a été LA bonne chose de leur journée. 

Petit à petit, ils auront le réflexe d’y porter attention naturellement. psy